Le gouvernement veut accueillir les chercheurs américains

Des étudiants et scientifiques français participent à une manifestation en soutien au mouvement américain Stand Up for Science, devant l’Université des sciences de Bordeaux, le 7 mars 2025.(Photo par ROMAIN PERROCHEAU / AFP)
Les universités françaises réfléchissent aux dispositifs à mettre en place pour recevoir les scientifiques qui quitteraient prochainement les Etats-Unis.
« De nombreux chercheurs reconnus s’interrogent déjà sur leur avenir aux Etats-Unis », écrit le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans un courrier adressé à l’Agence nationale de la recherche, aux organismes nationaux de recherche (CNRS, Inserm etc.) et aux universités, « nous souhaiterons naturellement accueillir un certain nombre d’entre eux ».
Philippe Baptiste demande aux responsables de ces organismes de lui faire parvenir leur « réflexions, alertes, analyses et propositions concrètes en la matière, tant sur les technologies et champs scientifiques prioritaires que sur les dispositifs eux-mêmes à mobiliser ou à mettre en place ».
« Attaques sans précédent »
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les annonces chocs : coupes brutales dans les financements publics de la recherche et licenciement de centaines d’employés des agences fédérales chargés des sciences du climat ou de la santé.
Ces réductions de moyens sont largement dénoncées dans le monde de la recherche. Les scientifiques ont notamment manifesté la semaine dernière à travers les Etats-Unis pour dénoncer cette politique, et des actions ont aussi été organisées ailleurs, comme en France.
Dans une tribune publiée dans Le Monde, des scientifiques dénoncent des « attaques sans précédent » aux Etats-Unis.
En France, Aix-Marseille Université a annoncé qu’elle mettait en place un programme dédié à l’accueil des chercheurs américains, notamment ceux qui travaillent sur des sujets comme le climat.
Des rassemblements ont eu lieu le 7 mars 2025 dans le cadre du mouvement Stand Up for Science, notamment à Paris, où des conférences et une marche ont été organisées dans le Quartier Latin.
Des événements similaires se sont également tenus dans plusieurs villes universitaires françaises, comme le rapporte l’Association française d’ethnologie et d’anthropologie (AFEA).