Le grand spectacle de la rentrée, Ne me libérez pas, je m’en charge

 Le grand spectacle de la rentrée, Ne me libérez pas, je m’en charge

Ne me libérez pas, un titre qui sonne comme un acte de dissidence

Ne me libérez pas, je m’en charge, du 8 au 25 septembre. Une rentrée culturelle au Cabaret Sauvage, sous le signe de l’exil conjugué au féminin

Alors que l’ombre de l’épidémie plane encore, menaçante, les lieux de divertissement s’activent pour assurer une rentrée culturelle dans les meilleures conditions. L’une des places les plus dynamiques de Paris, le Cabaret Sauvage, apporte les dernières retouches à son grand spectacle de la prochaine saison.

Sur une idée originale de Méziane Azaïche, créateur et directeur du Cabaret, la première est prévue le 8 septembre. Un spectacle de chant et de danse, avec en toile de fond, une thématique forte se résumant à une question : qui est plus invisible que le travailleur immigré ? Réponse, sa femme.

Le titre, déjà, sonne comme un acte de dissidence ; « Ne me libérez pas, je m’en charge ». Une scène où se profilent les questions récurrentes de l’immigration et de l’exil conjugué au féminin.

L’exil des femmes immigrées est décrit et chanté par de grandes artistes comme Najat Aatabou, chanteuse populaire de chaâbi marocain et Cheikha Remitti, pionnière du Raï algérien. Leurs chansons seront reprises par Tanina Cheriet, Nadia Ammour et Samia Diar.

Le combat des femmes immigrées

Les chansons racontent les multiples combats des femmes. Combats engagés depuis longtemps, soldés par quelques victoires et des désillusions. Des luttes que mènent des femmes immigrées en France et ailleurs. Elles œuvrent pour leur émancipation et contre toutes les formes de racisme et de discriminations.

À travers des airs fredonnés par des générations des deux rives de la Méditerranée, le spectacle donne corps et un récit à l’histoire de ces femmes invisibles.

Méziane Azaïche l’a toujours dit ; il rêve d’une France « comme un lieu chaleureux de fraternité. Un carrefour d’arts et de cultures et un mélange de gens.» Ce rêve, il l’a mis en forme à travers cette création engagée. Un spectacle qui se veut la voix des immigrées. Des femmes qui revendiquent le droit d’exister et d’être libres où qu’elles soient.

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Mishka Gharbi