Le spectacle VIVANTS ! #2 du 26 octobre au 15 décembre 2022

 Le spectacle VIVANTS ! #2 du 26 octobre au 15 décembre 2022

7 spectacles au programme de la deuxième édition de VIVANTS 2

Cap sur la saison d’automne de spectacles et concerts du Palais de la Porte Dorée pour la deuxième édition de VIVANTS, avec 7 spectacles d’arts vivants.

 

Le programme de cette deuxième édition du Festival Vivants explore des pans de l’Histoire coloniale, des migrations, du rapport au monde vivant et des transmissions. Autant de sujets évoqués à travers les sept spectacles qui composent cette nouvelle cession.

En ouverture, le Palais s’associe au Festival d’Automne à Paris pour présenter Idiota, la dernière création de Marlene Monteiro Freitas. Pour ce solo inspiré du mythe de Pandore, la chorégraphe cap-verdienne a choisi de mettre en rapport l’espace majestueux du Forum avec son univers artistique animé par de créatures étranges.

Deux œuvres viennent ensuite explorer l’histoire coloniale que les arts vivants peuvent contribuer à réinterpréter. La pièce de théâtre documentaire Les petites épouses des Blancs/ Histoire des mariages noirs aborde la colonisation à travers l’histoire d’enfants métis, nés d’unions temporaires entre des colons et des femmes africaines. Ce spectacle de théâtre documentaire met en scène une enquête qui questionne la colonisation en partant de l’histoire d’enfants métis.

L’histoire commence en 2017, Marisa Gnondaho dit Simon et Stéphane Olry ont commencé à mener l’enquête, chacun leurs familles respectives. L’une du côté africain, l’autre du côté français, pour retracer l’histoire des « mariages noirs » qui unissaient les colons à des femmes africaines pendant la période coloniale. Ces relations inégales, subies, toujours douloureuses, ont donné naissance à des enfants métis dont le destin fut longtemps couvert de silence. L’enquête familiale s’étant progressivement élargie, la création intègre des témoignages éclairants. La réalité s’entremêle à la fiction, pour tisser des liens entre passé et présent. Ici à la recherche de ces femmes que les coloniaux appelaient les « petites épouses » des blancs.

Une famille déchirée par l’exil

Les migrations sont aussi au cœur du travail d’Hakim Bah et de Diane Chavelet dont la bouleversante pièce À bout de sueurs. Une tragédie qui raconte le mirage de l’exil. L’auteur Hakim Bah signe cette nouvelle pièce, mise en scène avec Diane Chavelet, sur une famille déchirée par l’exil. Un fait divers a motivé l’écriture de Hakim Bah : celui de deux adolescents retrouvés morts de froid dans le train d’atterrissage d’un vol Conakry-Bruxelles le 2 août 1999.

L’action se déroule dans un pays du Sud. Après de longues années de séparation, Binta revoit Fifi, son amie d’enfance. Fifi est allée vivre en France après avoir rencontré Michel sur internet. Elle initie Binta à cet outil pour la libérer d’une vie conjugale harassante. Binta quitte alors son mari Bachir pour aller rejoindre un autre homme, sous prétexte d’aller secourir un frère malade en France. Les mois passant, Bachir met tout en œuvre pour reconquérir Binta, désormais injoignable. Il prend le parti de venir la récupérer à Paris, abandonnant ses enfants. Ces derniers décident alors de partir à leur tour, avec l’espoir de revoir leur maman.

Et, en décembre, place à la musique avec le blues mandingue de Pédro Kouyaté. Enfin pour la clôture, un concert qui rend hommage aux musiciens jazz américains qui ont immigré à Paris dans les années 1950-60.

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Mishka Gharbi