Lyon: enquête après l’humiliation d’un manifestant

 Lyon: enquête après l’humiliation d’un manifestant

Arrestation d’un manifestant à Lyon, le 23 mars 2023. Nicolas Liponne / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Lyon. Un homme partiellement nu après avoir été interpellé par un policier. La scène s’est déroulée la semaine dernière, elle a été filmée et diffusée sur les réseaux.

Une enquête a été ouverte après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un homme dénudé après une empoignade avec un policier. Ironie de la situation, cela s’est produit en marge d’une manifestation contre les violences policières, à Lyon. L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale, du chef de violences sans ITT par personne dépositaire de l’autorité publique.

36 enquêtes judiciaires

Sur ces images, on y voit un homme plaqué au sol par un membre des forces de l’ordre, de nuit en pleine rue. Il se retrouve partiellement dénudé, le pantalon baissé. Selon le compte Twitter Lyon Insurrection, la scène s’est déroulée jeudi soir. Ce soir-là, jusqu’à 3 000 manifestants s’étaient rassemblés « contre les violences policières ». Un poste de police municipal a été dégradé, ses vitres cassées, des bennes à verre ont été renversées et plusieurs feux de poubelles allumés. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 36 enquêtes judiciaires ont été ouvertes par l’IGPN et deux par l’IGGN depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites.

Gardes à vue arbitraires et brutalités policières

Plusieurs affaires ont lourdement pesé sur la police ces dernières années, notamment depuis le mouvement des Gilets jaunes. Rien que cette année, lors des mobilisations contre la réforme des retraites, gardes à vue arbitraires et brutalités policières ont été dénoncées. Selon des groupes de défense des droits humains, un homme, blessé par la police, a dû être amputé d’un testicule. Un militant de Sud-Rail a été éborgné et une manifestante a eu un doigt arraché par des grenades de désencerclement, selon les syndicats.

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Chloé Juhel