Violences policières : enquêtes, fin des ZAD, Darmanin répond aux polémiques

 Violences policières : enquêtes, fin des ZAD, Darmanin répond aux polémiques

Nicolas Petit / AFP

Enquêtes en cours, volonté d’en finir avec les ZAD, Gérald Darmanin répond aux accusations d’usage « disproportionné de la force » par la police lors des manifestations.

Depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, « 36 enquêtes judiciaires de l’Inspection générale de la police nationale [IGPN] et deux de la gendarmerie nationale [IGGN] » affirmait, hier (2 avril), Gérald Darmanin dans un entretien au JDD.

Face à la multiplication des accusations « d’usage excessif de la force » par la police et la gendarmerie, notamment par le Conseil de l’Europe (24 mars), le ministre de l’Intérieur rappelait que « depuis le 16 mars, 1 093 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont été blessés ». D’autre part, aucun chiffre n’a pu être établi concernant le nombre de civils blessés dans les cortèges.

« Plus aucune ZAD »

« Plus aucune ZAD ne s’installera dans notre pays. Ni à Sainte-Soline ni ailleurs », indiquait Gérald Darmanin, dans le même entretien. Celui-ci a même annoncé la création prochaine d’une cellule anti-ZAD. Une façon de répondre aux polémiques visant une nouvelle fois les forces de l’ordre suite à la manifestation de Sainte-Soline (25 mars).

Suite à cette manifestation, qui avait été interdite, plusieurs blessés ont été dénombrés, aussi bien du côté des gendarmes que des manifestants. Deux de ces derniers se sont retrouvés dans le coma suite aux affrontements.

Mais surtout, la Ligue des droits de l’homme (LDH) a accusé les policiers et gendarmes d’avoir empêché l’intervention du SAMU. « Les enregistrements tendent à démontrer qu’il y a eu entrave à l’accès des services de secours », affirmait le président de la LDH, Patrick Baudouin, à France info (29 mars).

L’ONU reste vigilante

Le 20 mars dernier, suite aux différents rassemblements contre la réforme des retraites, Clément Voule, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit de rassemblement pacifique et d’association déclarait sur Twitter : « Les agents des forces de l’ordre doivent les [manifestations pacifiques, ndlr] faciliter et éviter tout usage excessif de la force ».

Interrogé sur ces critiques, ainsi que celles du Conseil de l’Europe, Gérald Darmanin répond : « J’entends les critiques mais j’encourage leurs auteurs, plutôt que de commenter des extraits vidéos depuis New York ou Bruxelles, à venir sur le terrain ».

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Charly Célinain