Arrestation de trois ressortissants français pour financement du terrorisme

 Arrestation de trois ressortissants français pour financement du terrorisme

Des éléments du BCIJ du Maroc. FADEL SENNA / AFP


Les autorités marocaines ont annoncé, mardi 12 février,  l’arrestation de trois Français, dont un d’origine algérienne, pour leur « implication présumée dans le financement du terrorisme ».


L’arrestation a été effectuée par la Brigade nationale de la police judiciaire en coordination avec les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), lundi 11 février  à Salé,  pour liens avec des combattants s’activant dans des organisations terroristes, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).


Les enquêtes et les investigations menées ont révélé que les suspects ont réussi à tisser des liens étroits avec des combattants actifs au sein de l’organisation terroriste "Daech" sur la scène syro-irakienne, outre leur implication présumée dans la collecte de fonds au profit de milieux extrémistes en vue de financer des opérations terroristes.


Les mis en cause ont été placés en garde à vue, alors que les enquêtes se poursuivent pour l’arrestation de leurs complices et des autres individus impliqués dans ces actes terroristes et pour déterminer les connexions et ramifications éventuelles des personnes interpellées, tant au Maroc qu’à l’étranger.


Un nouveau front de lutte contre le terrorisme


Ces arrestations interviennent après l’intensification du service de veille économique relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire, d’arrestation contre des membres de réseaux de blanchiment d’argent, notamment  à Casablanca où un Irakien qui transférait de l'argent pour Daech depuis le Maroc a été arrêté le 6 février courant.


Cet Irakien était impliqué dans la collecte puis le transfert, de manière illicite, d’importantes sommes d’argent en devises en dehors du Maroc. Il avait ouvert plusieurs comptes bancaires au Maroc, et créé parallèlement plusieurs entreprises fictives et ouvert des bureaux de change afin de recevoir des sommes d’argent en contrepartie de devises. Les sommes collectées étaient ensuite transférées à des combattants marocains affiliés au groupe terroriste ”État islamique” ou Daech, en Syrie et en Irak.


L’homme a également réussi à monter un réseau financier compliqué avec des prolongements dans plusieurs pays en Asie et au Moyen-Orient, dont il se servait pour transférer de l’argent à l’étranger à travers un système de mandats ou d’intermédiaires.

Mohamed El Hamraoui