France – Décès de Brahim Hadj Smail, grande figure de la radio

 France – Décès de Brahim Hadj Smail, grande figure de la radio

Sa voix

Cet ancien journaliste sportif, animateur et co-fondateur de France Maghreb nous a quittés hier mercredi. La levée du corps aura lieu ce matin à Créteil.

Brahim Hadj Smail est décédé hier mercredi à l’hôpital Mandor de Créteil (Val-de-Marne) à l’âge de 60 ans. Cet Algérien né à Ghardïa  a consacré la majeure partie de sa vie à se faire entendre sur les ondes. Passionné de sport, il entame dès l’âge de 18 ans une carrière de journaliste sportif à la radio algérienne (Chaîne III). Il sera également présentateur des sports au journal télévisé, à Alger.

C’est au début des années 1970, fort d’une solide expérience, qu’il rallie la France. En 1987, il co-fondera la radio France Maghreb avec son ami Tarek Mami. Durant plus de 20 ans, il consacrera toute son énergie au service de la communauté algérienne de France en traitant tous les sujets comme l’immigration, l’identité ou l’islam.

Animateur sur France-Maghreb 2, il présentait chaque semaine l’émission « Caravansérail » depuis des années. Sa voix, ses chroniques, ses coups de gueule ou ses coups de cœur resteront à jamais gravés dans la mémoire de ses auditeurs.

Hier, juste après son décès, la radio a publié sur son site un communiqué poignant pour saluer cet homme qui fit tant pour cette station. Demain vendredi, la radio lui rendra un dernier hommage ouvert aux auditeurs qui voudront dire un mot. La programmation sera spéciale avec de nombreux extraits de ses émissions et billets d’humeur, ponctués de versets du Coran. Une sélection de ses titres musicaux préférés rythmera l’ensemble de la journée.

Pour terminer, une de ses dernières émissions hebdomadaires de « Caravansérail » sera diffusée dès 22h. Son nom restera associé à la radio pour toujours, le studio principal de France-Maghreb 2 portera désormais son nom.

Inhumé demain en Algérie

Mais ce passionné de radio ne portait pas qu’une seule casquette. Sociologue de formation, il occupait également le poste de professeur d’histoire dans un établissement de la région parisienne.

Écrivain, il publia deux romans sur ce pays qu’il aimait tant. Le premier, « La bourse d’Alger », où il parlait de cette ville qui l’a vu devenir celui qu’il était. En 2003, il sort son deuxième roman, « L’étrangère de Tipaza ». Ce livre, il l’avait écrit avec le cœur ; ce militant infatigable des droits de l’homme y prônait la tolérance, l’amour et l’humanité.

Ce matin, les proches mais aussi les inconditionnels pourront lui dire un dernier adieu lors de la levée du corps qui aura lieu jusqu’à midi à l’hôpital de Créteil. Ensuite, il partira pour l’Algérie, sa patrie, celle pour qui il n’a jamais cessé de se battre. Il sera inhumé demain à Ghardaïa, sa ville natale qui lui rendra un dernier vibrant hommage. Il laisse derrière lui des milliers d’auditeurs attristés.

Jonathan Ardines

Jonathan Ardines