ONU. Les manigances de l’Algérie au sujet de l’Envoyé personnel pour le Sahara

 ONU. Les manigances de l’Algérie au sujet de l’Envoyé personnel pour le Sahara

L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU Omar Hilale. RONALDO SCHEMIDT / AFP

A la veille des consultations du Conseil de sécurité des Nations unies, sur la question du Sahara marocain, prévues le 21 avril, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a mis à nu les obstructions et blocages de l’Algérie et du polisario au sujet de la nomination d’un Envoyé personnel du Secrétaire général et la reprise du processus politique onusien.

 

Dans une lettre adressée aux membres du Conseil, lundi 19 avril, Omar Hilale a mis en brèche les amalgames et la confusion que l’Algérie tente de créer à ce sujet. M. Hilale a souligné que le Maroc a promptement accepté les propositions du Secrétaire général de l’ONU pour les nominations, d’abord, de l’ancien Premier ministre roumain, Petre Roman, en décembre 2020, et par la suite, de l’ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal, Luis Amado, le mois dernier, en tant qu’Envoyé personnel pour le Sahara marocain.

“A travers ses réponses positives et diligentes à ces propositions, le Maroc reconfirme son engagement de soutenir les efforts exclusifs de l’ONU pour résoudre ce différend, ainsi que son respect des résolutions du Conseil de sécurité”, a déclaré le diplomate marocain.

“A l’opposé, l’Algérie et le polisario continuent de bloquer le processus politique onusien. En moins de trois mois, ils ont refusé les deux propositions de nomination de M. Petre Roman et de M. Luis Amado. Ce qui constitue une violation flagrante de la résolution 2548, qui a demandé la nomination d’un “nouvel envoyé personnel dans les meilleurs délais”, a rappelé M. Hilale.

“Cette obstruction constitue un affront à l’autorité du Secrétaire général et un dédain aux résolutions du Conseil de sécurité. Elle met à nu le double langage de l’Algérie et du polisario : d’une part, ils appellent, en public et au plus haut niveau, à la nomination d’un Envoyé personnel et la reprise du processus politique, osant même critiquer le Secrétaire général pour l’absence d’un envoyé. D’autre part, ils rejettent tous les candidats qualifiés et de stature internationale, proposés par le Secrétaire général”. Et d’ajouter que “l’Algérie et le polisario devront assumer l’entière responsabilité de leur prise en otage du processus politique, tant demandée par le Conseil de Sécurité”.

“L’Algérie une partie principale qui mobilise ses moyens pour pérenniser ce différend’’

L’ambassadeur Hilale a également rappelé que le roi Mohammed VI a réaffirmé au Secrétaire général de l’ONU, lors de leur entretien téléphonique du 16 novembre 2020, que le Maroc continuera de soutenir les efforts des Nations unies dans le cadre du processus politique qui devrait impliquer les véritables parties.

“Dans ce cadre, l’Algérie est la partie principale qui a créé et qui mobilise tous ses moyens pour pérenniser ce différend. Elle doit assumer ses responsabilités en contribuant pleinement au processus de tables rondes, tel que consacré par les résolutions 2440, 2468, 2494 et 2548 du Conseil de sécurité, afin de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis à la question du Sahara marocain”, a-t-il insisté.

L’ambassadeur du Maroc a conclu en rappelant que “l’initiative d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc, et dont la prééminence, le sérieux et la crédibilité ont été consacrés dans les 17 résolutions du Conseil de sécurité depuis sa présentation en 2007, est et restera l’unique solution à ce différend”.

Mercredi, 21 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour des consultations, à huis clos, sur le Sahara. Lors de cette réunion  un exposé de Collin Stewart, chef de la Minurso, est  programmé. Un exposé qui intervient alors que  le polisario a violé le cessez-le-feu en  proclamant l’état de guerre”, au lendemain de la sécurisation par le Maroc, le 13 novembre 2020, du passage frontalier d’El Guerguerat.

 

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Mohamed El Hamraoui