Ouverture d’une enquête après l’agression d’un livreur noir à Cergy

 Ouverture d’une enquête après l’agression d’un livreur noir à Cergy

L’agresseur du livreur Uber Eats, filmé par une voisine, alertée par le bruit.

Ce livreur Uber Eats travaillait lorsqu’il a été agressé devant un restaurant dimanche soir. Une femme a filmé la scène. Une enquête judiciaire est ouverte.

 

Hier, le 31 mai, au lendemain de l’agression d’un livreur noir devant un restaurant à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), une enquête a été lancée pour identifier l’auteur et établir les faits. Une femme a été témoin de la scène, qu’elle a d’ailleurs filmée.

Noire, elle aussi, elle a été visée par des insultes racistes provenant de cet homme qui se présentait comme « Algérien » : « pendant 800 ans, on vous a vendus comme du bétail », peut-on entendre dans la vidéo. Le livreur et la femme qui a filmé ont tous les deux porté plainte.

> Attention, la vidéo contient des propos qui peuvent choquer :

Quatre clients

Les faits se sont produits dimanche soir. Un livreur Uber Eats vient chercher sa commande au restaurant « Le Brasco ». Selon le propriétaire des lieux, l’agression s’est produite après qu’un groupe de quatre clients ont été refusés dans l’établissement car ils étaient arrivés trop tard par rapport au couvre-feu. L’un d’entre eux aurait alors frappé le livreur Uber Eats qui attendait devant le restaurant. C’est aux cris de ce dernier qu’une habitante a ouvert sa fenêtre et filmé la scène.

Rassemblement devant le restaurant

Que sait-on du suspect à ce stade ? Les rumeurs vont bon train sur les réseaux sociaux. Les autorités ont d’ailleurs appelé à « ne pas relayer les témoignages haineux et laisser l’enquête se dérouler ». Le restaurant a été largement pointé du doigt, les personnes présentes lors de l’agression du livreur n’auraient pas réagi.

Hier, à Cergy, la Brigade Anti Négrophobie a appelé à se rassembler devant l’établissement : plus de 150 personnes étaient présentes. De son côté, le parquet de Pontoise a annoncé que des identifications étaient « en cours ».

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Chloé Juhel