L’université de Rennes 2 refuse d’augmenter les frais d’inscription pour les étrangers

 L’université de Rennes 2 refuse d’augmenter les frais d’inscription pour les étrangers


Rennes 2 fait de la résistance ! Alors que le gouvernement veut augmenter fortement les droits d’inscription à l’université pour les étrangers, l’université bretonne annonce dans un communiqué qu’elle n’appliquera pas cette mesure à la rentrée prochaine. C’est la seconde faculté en France à prendre cette décision après celle de Clermont-Ferrand. Lyon 2 a également décidé de rejoindre la fronde ce mardi 15 janvier. 


L’université de Rennes 2 n’appliquera pas la hausse, décidée par le gouvernement, des frais d’inscription pour les étudiants étrangers à la rentrée prochaine. « On restera sur les mêmes tarifs pour ceux qui arrivent comme ceux déjà inscrits » , explique la fac dans un communiqué.



Pour rappel, le gouvernement d'Edouard Philippe veut faire passer les frais d’inscription de 170 € à 2 770 € pour les étudiants s’inscrivant en licence et de 243 € à 3 770 € pour les étudiants s’inscrivant en master. Une hausse, décidée sans concertation, à l’origine des mouvements étudiants avant Noël et qui scandalise aussi la direction de l’université de Rennes 2, où étudient 3 000 étrangers.



« Exclure des universités françaises, et de la nôtre en particulier, une grande partie des étudiants issus des pays les moins riches qui représentent la majorité de nos étudiants », redoutent ainsi les responsables de Rennes 2.



La direction de l'université réclame « une réflexion approfondie sur les questions liées à leur accueil ». En attendant, « en l’absence d’une véritable concertation ministérielle avec l’ensemble de la communauté universitaire » , elle considère « que la mise en œuvre des frais différenciés dans le cadre du dispositif « Bienvenue en France » n’est pas souhaitable ». Et ne les appliquera pas.



Rennes 2 est la seconde fac en France à décider de ne pas augmenter les tarifs d’inscription pour les étudiants étrangers après celle de Clermont-Ferrand. L’université de Lyon 2 a fait de même, mardi 15 janvier portant à trois le nombre d'universités à faire de la résistance.


 

Nadir Dendoune