Procès Benalla : 18 mois de prison requis

 Procès Benalla : 18 mois de prison requis

Alexandre Benalla, ancien garde du corps d’Emmanuel Macron, arrive avec son avocate Jacqueline Laffont, pour son procès au tribunal de Paris le 13 septembres 2021, pour une agression présumée lors d’une manifestation du 1er-mai 2018. Thomas COEX / AFP

18 mois de prison et 500 euros d’amende. Ce sont les réquisitions du parquet contre Alexandre Benalla, l’ex-collaborateur de l’Élysée, jugé pour des violences lors du 1er-Mai 2018.

 

Depuis le début de la semaine, Alexandre Benalla a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris dans un dossier qui porte sur trois points précis : les violences du 1er-Mai 2018, l’utilisation de ses passeports diplomatiques auxquels il n’aurait pas dû avoir accès et, enfin, la présence d’une arme à feu sur un selfie en avril 2017. Pour le procureur, « c’est la chronique d’un dérapage ou d’une sortie de route annoncée ».

L’ancien chargé de mission à l’Élysée et responsable de la sécurité de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017 risque 18 mois de prison et 500 euros d’amende.

Quatre mis en cause

Il n’était pas seul à la barre. Il y avait également son complice Vincent Crase, ainsi que deux gradés policiers, le commissaire Maxence Creusat et le divisionnaire Laurent Simonin. Ils sont tous les quatre impliqués dans les événements du 1er-Mai 2018 place de la Contrescarpe et au Jardin des Plantes, à Paris.

Le parquet a requis à l’encontre des complices d’Alexandre Benalla des peines allant de 2 à 18 mois de prison avec sursis. Aujourd’hui, le 1er octobre, au menu du cinquième jour du procès : les plaidoiries de la défense.

Violentes interpellations

Rappel des faits, point de départ de ce que l’on a appelé « l’affaire Benalla ». Le 1er mai 2018, des incidents éclatent en marge du défilé syndical. La police intervient. Dans le 5e arrondissement, place de la Contrescarpe, il n’y a pas de violence mais les CRS sont présents.

Un couple, extérieur à la manifestation, jettent des projectiles sur les policiers, ce pour quoi ils seront d’ailleurs condamnés en 2019. Deux personnes se présentant comme appartenant à la police les interpellent violemment. La scène est filmée et largement diffusée sur les réseaux sociaux.

 

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Chloé Juhel