Ouverture du procès d’Alexandre Benalla

 Ouverture du procès d’Alexandre Benalla

Une photographie d’archives prise le 1er mai 2018, montre le directeur de la sécurité de l’Elysée Alexandre Benalla (C) à côté de Vincent Crase (C, à gauche), violentant un citoyen lors des manifestations du 1er mai à Paris. Le procès d’Alexandre Benalla, ancien collaborateur du président Macron, pour des faits présumés de violence le 1er mai 2018, s’ouvre le 13 septembre 2021. NAGUIB-MICHEL SIDHOM / AFP

L’ex-collaborateur de l’Élysée répondra des faits de violences commises en marge des défilés du 1er mai. Une affaire qui avait fragilisé Emmanuel Macron en 2018.

 

Alexandre Benalla était chargé de mission à l’Élysée et responsable de la sécurité de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017. Il va comparaître à partir d’aujourd’hui, ce 13 septembre et jusqu’au 1er octobre, devant le tribunal correctionnel de Paris.

Il devra s’expliquer sur trois points précis : les violences du 1er mai 2018, l’utilisation de ses passeports diplomatiques auxquels il n’aurait pas dû avoir accès et, enfin, la présence d’une arme sur un selfie en avril 2017.

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Quatre mis en cause

Il ne sera pas seul à la barre. Il y a également son complice Vincent Crase, ainsi que deux gradés policiers, le commissaire Maxence Creusat et le divisionnaire Laurent Simonin. Ils seraient tous les quatre impliqués dans les événements du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe et au Jardin des Plantes, à Paris.

Ils sont aussi mis en cause dans la diffusion d’images supposées disculper Alexandre Benalla. Des clichés qui ont été extraits frauduleusement des bases de données de la Préfecture de police.

Tous devront répondre de nombreux chefs d’accusation : « port public et sans droit d’un insigne réglementé », « violences volontaires en réunion avec et sans ITT », « immixtion sans titre dans l’exercice d’une fonction publique », « port et détention d’arme », « recel de violation du secret professionnel ».

Violentes interpellations

Rappel des faits, point de départ de ce que l’on a appelé « l’affaire Benalla ». Le 1er mai 2018, des incidents éclatent en marge du défilé syndical. La police intervient. Dans le 5e arrondissement, place de la Contrescarpe, il n’y a pas de violence mais les CRS sont présents.

Un couple, extérieur à la manifestation, jettent des projectiles sur les policiers, ce pour quoi ils seront d’ailleurs condamnés en 2019. Deux personnes se présentant comme appartenant à la police les interpellent violemment. La scène est filmée et largement diffusée sur les réseaux sociaux. Il s’agit de Vincent Crase et Alexandre Benalla.

Plut tôt dans la journée, ils ont aussi interpellé violemment trois autres personnes. Il n’y a en revanche pas d’images, mais ces trois victimes de ces violences sont parties civiles au procès.

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Chloé Juhel