Réforme des retraites : un report qui ne changera rien selon les syndicats

 Réforme des retraites : un report qui ne changera rien selon les syndicats

Emmanuel Macron lors du Conseil National de la Refondation tenu à l’Elysée, le 12 décembre 2022. GONZALO FUENTES / POOL / AFP

La présentation de la réforme des retraites, par le gouvernement, est finalement décalée à janvier prochain. Les syndicats restent inflexibles.

 

« Que ce soit le 15 décembre ou le 10 janvier, ça sera non aux 64 ans et non aux 65 ans », affirmait hier (12 novembre), sur Franceinfo, le secrétaire national de la CFDT, Yvan Ricordeau. Ce dernier réagissait à l’annonce du président de la République d’un report de la présentation de la réforme de retraites, au 10 janvier prochain. 

Initialement prévue pour jeudi prochain (15 décembre), elle a été décalée de quelques semaines, officiellement, pour laisser le temps aux nouveaux dirigeants, de LR, Europe Ecologie-Les Verts ou encore LFI, d’échanger avec le gouvernement, selon Emmanuel Macron.

Pénibilité

Pour la CFDT, la question de la pénibilité sera absolument centrale dans le débat concernant cette reforme. « Il faut que (…) le port des charges lourdes, les postures pénibles, soient pris en compte dans le compte pénibilité et que cette prise en compte-là puisse donner jusqu’à deux ans de départs anticipés pour des personnes qui ont été très longtemps exposées », avertit Yvan Ricordeau. 

Le secrétaire national indique toutefois que le syndicat attendra l’annonce réelle de la réforme avant de prendre des « décisions en conséquence ».

Pédagogie

« Nous n’avons pas, collectivement, fait l’effort de pédagogie nécessaire », confiait le haut-commissaire au Plan, François Bayrou, ce week-end au Journal du Dimanche (11 décembre). L’habituel allié de la majorité présidentielle déplore un manque d’explications données aux Français sur cette réforme des retraites : « Depuis des décennies, les Français n’ont jamais été suffisamment informés pour se forger une conviction. On s’est borné, depuis des décennies, à opposer des opinions entre elles ».

Dans la semaine du 2 janvier, Elisabeth Borne devrait de nouveau accueillir les organisations professionnelles et syndicales, pour des échanges qui s’annoncent houleux.

 

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Charly Célinain