Scandale Buitoni : les excuses tardives du PDG de Nestlé France

 Scandale Buitoni : les excuses tardives du PDG de Nestlé France

Paris, 06-04-2022. Rappel du produit Pizza Fraich’up de Buitoni, dans le rayon d’un supermarché du 15e arrondissement de Paris. Laure Boyer / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Des excuses qui arrivent tard et un fond de soutien sans montant. Hier, Christophe Cornu est revenu sur les contaminations causées par les pizzas Fraich’up de Buitoni.

 

Près de quatre mois après l’affaire, Christophe Cornu présente ses excuses aux familles des enfants touchés par des contaminations liées à la consommation de pizzas surgelées Buitoni. Dans un entretien accordé au site du journal Le Figaro, le patron de Nestlé France annonce également la création d’un « fonds de soutien aux victimes ».

« Je veux aujourd’hui exprimer ma plus profonde compassion et présenter mes excuses », a déclaré Christophe Cornu, déplorant « un drame humain, où des familles et des enfants sont touchés ».

Graves cas de contaminations

Le 18 mars dernier, Nestlé a fermé deux lignes de production de pizzas. La préfecture du Nord a interdit l’activité de l’usine Buitoni de Caudry (Nord) par arrêté du 1er avril, après que les autorités sanitaires ont annoncé avoir établi un lien entre la consommation des pizzas Fraich’up et plusieurs cas graves de contaminations par Escherichia coli.

Aides aux familles touchées

« Nous avons décidé de créer un fonds de soutien aux victimes du Syndrome Hémolytique et Urémique », annonce Christophe Cornu, sans dévoiler le montant qu’il va y consacrer, « il ne se substituera en rien aux indemnisations que la justice pourrait décider. Mis en place le 1er septembre, il sera administré par un tiers de confiance, une association que nous sommes en train de choisir. Il permettra d’apporter une aide à ces familles touchées, qui, au-delà de la souffrance, sont aussi peut-être confrontées à des difficultés financières, comme des pertes de revenus ».

Analyses en cours

Concernant l’enquête, pour comprendre l’origine de la bactérie, Nestlé a indiqué « poursuivre des investigations approfondies sur les farines utilisées », précisant qu’il ne s’agit « à l’heure actuelle, que d’une suspicion ». Des analyses sont attendues dans plusieurs semaines.

 

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Chloé Juhel