58e commémoration du massacre de Charonne

 58e commémoration du massacre de Charonne


Chaque année, ils sont une poignée à se rassembler devant ce métro du 11e à Paris. Pour la mémoire de cet événement que l’on appelle le « massacre de Charonne ».


Le 8 février 1962, 9 personnes décèdent lors de la répression d’une manifestation contre l’OAS et pour la paix en Algérie. Un massacre donné sous les ordres de Maurice Papon. La commémoration qui a lieu chaque année permet de ne pas oublier la mémoire des victimes. Cela fait 58 ans aujourd’hui que neuf personnes sont décédées dans les escaliers de cette même bouche de métro, piétinés et asphyxiés par les forces de l’ordre qui ont projeté des grilles de fonte sur les manifestants et qui ont « chargé sans sommation ».



9 victimes, 9 syndicalistes



Jean-Pierre Bernard, Fanny Dewerpe, Daniel Fery, Anne-Claude Godeau, Édouard Lemarchand, Suzanne Martorelle, Hippolyte Pina, Maurice Pochard, Raymond Wintgens. Le 8 février 1962, ces neuf syndicalistes de la CGT, dont huit étaient militants du Parti communiste, étaient assassinés, à la station de métro Charonne, par les brigades spéciales dirigées par Maurice Papon, à l’époque préfet de police de Paris. Une centaine d’autres personnes seront aussi blessés. Ils venaient de participer à une manifestation contre l’OAS et pour la paix en Algérie.



Un « massacre d’Etat »



Les autorités publiques françaises n’ont aujourd’hui toujours pas reconnu leur rôle dans ce que les associations appellent un « massacre d’Etat ». Comme pour la répression de la manifestation des Algériens du 17 octobre 1961, les responsables de ces massacres n’ont jamais été jugés. En 1962, 5 jours après le drame, 1 million de personnes se rassemblent au cimetière du Père-Lachaise pour manifester leur soutien aux victimes du drame de Charonne. Aujourd’hui, cette page de l’histoire s’efface. 

Chloé Juhel