Etudiante voilée discriminée : une responsable d’Etam mise à pied

 Etudiante voilée discriminée : une responsable d’Etam mise à pied

ROBIN UTRECHT / BELGA MAG / AFP


Une étudiante, portant le voile, accuse une responsable d’un magasin Etam de Montpellier (Hérault) de discrimination à l’embauche. La jeune femme a partagé son témoignage sur sur Twitter et Instagram ce lundi 11 mars. Elle explique s’être rendue dans le magasin de prêt-à-porter afin d’y déposer son CV et sa lettre de motivation auprès de la responsable du magasin. « Et là, elle me regarde et me dit : “J’espère que c’est une blague, vous n’êtes pas sérieuse ? Vous êtes voilée et vous me demandez un travail, alors que c’était la journée de la femme il y a même pas deux jours !” », raconte-t-elle.


« Elle m’a dit : “Déjà, vous ne vous présentez pas comme ça dans mon magasin pour demander une embauche. Vous devez enlever votre voile avant de rentrer. Je suis désolée, mais je n’accepte pas les voilées.” », poursuit-elle dans sa vidéo.


Le témoignage, qui a beaucoup été partagé sur les réseaux sociaux, a attiré l’attention du groupe Etam qui a publié un communiqué ce mercredi. 


« La manière dont elle a été reçue par la responsable du magasin (…) ne respecte pas nos valeurs. Nous avons présenté nos excuses auprès de la personne concernée (…), qui a rapidement été contactée par nos équipes. Nous avons déclenché un processus d’enquête interne pour déterminer les faits avec précision. La responsable a été mise à pied à titre conservatoire. »


L’enseigne s’est engagée à ce que la candidature de la jeune femme fasse l’objet « d’un traitement équitable dans le cadre de nos processus RH habituels ». Par ailleurs, Etam dit condamner fermement les « réactions menaçantes » dont la marque fait l’objet, notamment sur les réseaux sociaux, où un appel au boycott a été lancé.


De son côté, Cédric Taravella, le directeur général de la marque, a lui aussi réagi, sur Twitter. « Sachez que chez Etam, nous comprenons votre émotion et sommes désolés de ce qui s’est passé, écrit-il. C’est effectivement contraire à nos valeurs. »

Nadir Dendoune