SOS Racisme appelle à faire barrage à l’extrême-droite

 SOS Racisme appelle à faire barrage à l’extrême-droite

Le président de SOS Racisme Dominique Sopo. JAAK MOINEAU / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Suite au premier tour de l’élection présidentielle, SOS Racisme appelle à faire barrage à l’extrême-droite.

 

23,4 %. C’est le score obtenu par Marine Le Pen qui lui permet d’accéder, pour la seconde fois consécutive, au second tour de l’élection présidentielle. Lors des cinq dernières élections présidentielles, l’extrême droite est arrivée trois fois au second tour. Cependant, cette fois-ci, pour SOS Racisme, la crainte de voir arriver le parti de Marine Le Pen, Rassemblement national, au pouvoir, n’a jamais été aussi grande. « Pour la première fois, Marine Le Pen (…) est annoncée à des scores qui ne permettent pas d’exclure sa victoire au soir du 24 avril » prévient l’association, dans un communiqué publié au soir du premier tour (10 avril).

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Causes

« Ce soir, le réflexe du vote utile a joué à plein » expliquait Valérie Pécresse, candidate LR, créditée de 4,8 % au soir du premier tour. Une thèse du vote utile, qui ne peut pas tout expliquer. Pour SOS Racisme, l’accession au second tour de l’extrême droite, mais aussi l’émergence d’un autre candidat d’extrême droite, Eric Zemmour, n’est « pas un accident » mais plutôt un phénomène qui s’est installé lentement mais sûrement avec un « affaiblissement et divisions profondes de la gauche, une banalisation des idées d’extrême-droite ». L’association s’inquiète également d’un « retour en force de l’expression du racisme envers les noirs, les Arabes et les musulmans sous couvert de défense des valeurs républicaines ».

« Apartheid »

« Marine Le Pen a beau avoir « lissé » son discours, elle n’en demeure pas moins l’héritière d’un parti fondé par des anciens collaborateurs et des défenseurs de l’Algérie française », rappelle l’association anti-raciste. Cette dernière alerte face au dessein, de longue date, de la candidate du Rassemblement national : la mise en place de la « priorité nationale ». Une perspective dangereuse que SOS Racisme assimile à un « Apartheid à la française » caractérisé par « les discriminations légalisées en droit et encore plus dans les faits ».

 

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Charly Célinain