Marine Le Pen promet une amende pour le port du voile

 Marine Le Pen promet une amende pour le port du voile

Marine Le Pen à Perpignan, à 4 jours du premier tour, la candidate du Rassemblement National a affirmé sur RTL jeudi 7 avril 2022 qu’elle sanctionnerait le port du voile par une amende. Arnaud Le Vu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Pour celles et ceux qui ont oublié ce que c’était l’extrême droite, voici un rappel. Marine Le Pen, candidate à la présidentielle désireuse d’interdire le port du voile dans l’espace public, a précisé jeudi 7 avril qu’elle le sanctionnerait par une « amende ».

 

« On n’est pas arrêté dans la rue, on aura une contravention de la même manière qu’il est interdit de ne pas mettre sa ceinture de sécurité. Et il me semble que la police arrive très bien à faire appliquer cette mesure », a affirmé sur RTL la candidate d’extrême droite.

« C’est tout à fait applicable, c’est encore une fois une mesure que les Français demandent », car « dans les vingt dernières années, ce voile a été utilisé par les islamistes comme un uniforme et comme une démonstration de l’avancée du fondamentalisme islamiste », a fait valoir la candidate du Rassemblement national, qui ne compte plus en revanche interdire le port de la kippa.

En janvier 2021, Marine Le Pen avait présenté son projet pour lutter contre les « idéologies islamistes », jugées « totalitaires », qui sont à ses yeux « partout » et qu’elle entend bannir de toutes les sphères de la société, à commencer par le voile.

Le texte entend interdire la « pratique, la manifestation ainsi que la diffusion publique », au cinéma, dans la presse comme à l’école, des « idéologies islamistes ».

Mais « il ne s’agit pas de s’en prendre à la liberté de conscience », avait assuré l’eurodéputé RN Jean-Paul Garraud, présenté comme ministre de la Justice si Marine Le Pen est élue. Il s’agit « de prohiber au for externe toute forme de manifestation publique d’opinions qui, par elles-mêmes, constituent un trouble grave à l’ordre public ». « C’est déjà le cas, par exemple, du nazisme ».

Interrogé sur la constitutionnalité du texte, l’ancien magistrat avait répondu qu’« avant de s’autocensurer (…) parce qu’on a peur du Conseil constitutionnel », il faut « d’abord mettre en place les dispositifs qui conviennent ».

 

>>  Lire aussi : 

La guerre d’Algérie bat encore la campagne

Les réseaux franco-maghrébins des candidats : atouts politiques ou simples faire-valoir ?

 

Nadir Dendoune