Trois policiers toujours en garde à vue à Marseille

 Trois policiers toujours en garde à vue à Marseille

La fondatrice et présidente de l’association « Marseille en Colère ! » Kaouther Ben Mohamed (C/R) s’adresse à la presse lors d’un rassemblement en hommage à Mohamed Bendriss, mort le 2 juillet à Marseille, après avoir reçu un projectile de type « flash-ball ». CHRISTOPHE SIMON / AFP

Ces trois policiers membres du Raid sont entendus dans une enquête sur la mort d’un homme de 27 ans en marge des violences urbaines, début juillet.

Au total, cinq policiers ont été placés en garde à vue hier, le 8 août. Dans la soirée, deux d’entre eux sont ressortis libres. L’enquête porte sur la mort d’un homme, Mohamed Bendriss, 27 ans, décédé dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille. Il a perdu la vie après un malaise alors qu’il circulait en scooter et qu’il ne semblait pas participer aux violences.

Le parquet a estimé « probable » que sa mort soit « causée par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de type flash-ball ». C’est lors de l’autopsie du corps qu’a été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l’impact d’un tir de lanceur de balle de défense.

Détention provisoire

Le 4 juillet dernier, une information judiciaire a été ouverte pour « coups mortels avec arme » et confiée à la police judiciaire et à l’Inspection générale de la police nationale, la police des polices.

Le 21 juillet, quatre policiers de la brigade anticriminalité de Marseille ont été mis en examen du chef de « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de 8 jours », aggravées par trois circonstances en ce qu’elles ont été « commises en réunion, avec usage ou menace d’une arme et par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions ». 

Trois agents des forces de l’ordre ont été placés sous contrôle judiciaire et un autre a été placé en détention provisoire, où il se trouve encore après le rejet de son appel début août. Cette détention a déclenché une fronde dans certains commissariats.

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Chloé Juhel