UA. Le Maroc plaide pour un nouvel élan en matière de lutte antiterroriste

 UA. Le Maroc plaide pour un nouvel élan en matière de lutte antiterroriste

Assemblée de l’Union africaine à Addis-Abeba. Minasse Wondimu Hailu / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Le Maroc a attiré l’attention, mercredi 6 avril, devant le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba, sur les menaces que représentent les acteurs non étatiques et mouvements séparatistes sur la paix et la sécurité en Afrique. Notamment à travers le commerce illicite de substances psychotropes, l’exploitation des migrants et des enfants et autres activités de crime organisé.

 

L’Ambassadeur Représentant permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la réunion du CPS sur la thématique “Alerte rapide continentale et perspectives de sécurité sur le continent”, a souligné l’impératif de la coopération interafricaine pour renforcer le système continental d’alerte rapide en tant que pilier de l’Architecture de Paix et de Sécurité en Afrique. A la lumière des menaces terroristes auxquelles le continent africain est confronté, le diplomate qui conduit la délégation marocaine a décliné l’approche multidimensionnelle prônée par le Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, basée notamment sur le développement humain et socio-économique, une stratégie sécuritaire proactive et préventive, ainsi que la réorganisation du champ religieux.

Un agenda africain de paix et de sécurité

Face aux défis complexes de paix et de sécurité couvrant une grande partie du continent africain, la délégation marocaine a souligné l’impératif d’une coopération interafricaine étroite et agissante, en réitérant l’engagement du Royaume à capitaliser sur son expertise et son rôle actif au sein du système multilatéral pour donner un nouvel élan aux efforts africains en matière de lutte antiterroriste et faire avancer l’agenda africain de paix et de sécurité.

Par ailleurs, la délégation marocaine a soutenu que le renforcement des systèmes d’alerte rapide, à travers la mobilisation des ressources financières et techniques suffisantes et la production des données fiables, s’impose aujourd’hui comme un outil efficace pour combler l’écart entre l’alerte et la réponse rapide en vue d’éviter au continent des drames humains mais aussi des interventions militaires longues et couteuses.

Le Maroc a été élu, le mois de février dernier, pour un mandat de trois ans au Conseil de paix et de sécurité (CPS) avec plus de deux tiers des voix. L’élection du Maroc et des quatorze autres membres pour des mandats de deux ou trois ans, a eu lieu à l’occasion de la 40e session ordinaire du Conseil exécutif, tenue du 2 au 3 février, au siège de l’Organisation panafricaine à Addis-Abeba.

Le Maroc, avait siégé au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, pour un mandat de deux années 2018-2020. Durant ce mandat, il a contribué de manière constructive à l’amélioration des méthodes de travail et l’instauration des bonnes pratiques.

 

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Mohamed El Hamraoui