Un dispositif de lutte contre les discriminations des livreurs

 Un dispositif de lutte contre les discriminations des livreurs

(Photo de JACQUES DEMARTHON / AFP)

Un observatoire a été créé et un système d’alerte mis en place. C’est le fruit d’un accord trouvé entre plateformes et livreurs pour lutter contre les discriminations.

 

L’association des plateformes d’indépendants, qui regroupe Uber Eats, Deliveroo et Stuart, s’est accordée avec les organisations représentatives des travailleurs indépendants sur plusieurs mesures. C’est l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi qui l’annonce.

Ce texte prévoit la mise en place d’un observatoire de ces discriminations qui devra enquêter chaque année auprès des livreurs.

En outre chaque plateforme devra déployer « un système d’alerte facilement accessible via son application », permettant au livreur de signaler « toute situation de discrimination ».

Les plateformes s’engagent également à élaborer et diffuser un guide « détaillant les propos, actes et comportements discriminatoires » et proposer aux livreurs « une assistance téléphonique pour les accompagner dans leurs démarches juridiques si nécessaire ».

 

Compensation financière

Dernier point: un « droit au dédommagement pour les livreurs » doit être instauré lorsque le compte d’un livreur est suspendu « en cas de signalement réciproque entre un livreur et un client », puis réactivé au terme des investigations menées par la plateforme.

« Dans cette situation, le livreur devient alors éligible à une compensation financière pour la perte de revenus subie durant cette période », explique l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi dans un communiqué.

 

Origine et apparence physique

Selon une enquête auprès de 4 500 livreurs, de nombreux actes de discrimination émanent de clients et de personnels en restaurant, concernant l’origine dans près des trois quarts des situations, ou encore l’apparence physique, pour 40% des cas de figure.

Cette étude a par ailleurs révélé le fait que 60% des livreurs ne connaissent pas leurs droits s’ils font l’objet de propos haineux, d’agression ou de discrimination.

 

Chloé Juhel