Un réseau marocain dénonce le bombardement des hôpitaux de Gaza

 Un réseau marocain dénonce le bombardement des hôpitaux de Gaza

Des cadavres de Palestiniens jonchant le sol devant l’Hôpital Al-Shifa à Gaza Ville, Gaza, le 13 novembre 2023. Selon le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf Al-Qudra, des patients meurent chaque jour en raison du manque de carburant à l’hôpital. Hôpital Al-Shifa / ANADOLU / Anadolu via AFP

Le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et droit à la vie a condamné avec force les pratiques criminelles sanglantes contre les hôpitaux, les médecins et les infirmières ainsi que les patients à Gaza.

 

Dans un communiqué, le réseau marocain a demandé à “toutes les bonnes volontés démocrates, les défenseurs des droits humains ainsi que les organisations médicales et infirmières internationales telles que Médecins du Monde, l’Association médicale mondiale, Médecins pour les Droits de l’Homme, le Conseil international des infirmières et l’Organisation internationale des pharmaciens à condamner fermement les violations du droit international humanitaire ainsi que les atteintes aux droits des patients et des professionnels de la santé, à dénoncer et boycotter les médecins israéliens qui ont appelé au bombardement de tous les hôpitaux de Gaza, selon l’ONG Physicians for Human Rights Israël, pour leur non-respect du serment d’Hippocrate et des principes de l’éthique médicale”.

Le réseau humanitaire a appelé la communauté internationale à intervenir d’urgence pour exiger d’Israël à mettre immédiatement fin à sa politique de violation du droit international, de protéger les hôpitaux et les professionnels de santé : médecins, infirmières et agents de santé dans l’exercice de leur fonction.

Dans son communiqué le Réseau a indiqué “qu’Israël poursuit ses crimes odieux et ses attaques ciblées contre les hôpitaux et les personnels de santé à Gaza en Palestine occupée. Plus de 18 hôpitaux sont désormais hors service et une centaine de morts parmi les personnels de santé   dont 20 médecins et 35 infirmiers et infirmières en plus des secouristes et ambulanciers selon l’OMS. Par ailleurs, Israël empêche l’arrivée de médicaments et prive tous ses hôpitaux de courant électrique et d’eau et de nourritures indispensables pour la survie des blessés et des malades et les femmes enceintes et les prématurées dans leurs couveuses”.

>> A lire aussi : Gaza : pénurie de carburant, infrastructures touchées, l’ONU tire la sonnette d’alarme

La communauté internationale est devant une violation flagrante du droit international et humanitaire et des Conventions de Genève, qui interdisent les attaques contre des hôpitaux, les écoles, les universités, les édifices religieux, les lieux de culte et autres installations protégées par la loi et les 4 conventions de 1949 et le Protocole additionnel de 1977.

Ces atrocités ne se sont pas arrêtées après le massacre perpétré par l’armée israélienne à l’hôpital al-Ahli de Gaza, qui a conduit au meurtre délibéré de plus de 500 martyrs, au milieu d’une vague de dénonciations et de protestations, à l’échelle internationale et au niveau de l’Organisation mondiale de la santé ; mais Tsahal continue d’évacuer aujourd’hui par force des hôpitaux où des milliers de personnes sont bloquées, dont l’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza.

Le Comité international de la Croix-Rouge a demandé, pour sa part, la fin de la destruction des hôpitaux à Gaza et souligne que le système de santé avait désormais atteint un “point de non-retour” mettant en danger la vie de milliers de personnes.

Par ailleurs, le président de l’OMS déclare que le système de santé à Gaza est “à genoux” et alerte devant le Conseil de sécurité de l’ONU, que la situation sur le terrain est impossible à décrire et appelle à ne pas “rester silencieux” devant des “scènes de mort”.

Il s’agit de crimes de guerre et de génocide selon le Statut de la Cour pénale internationale conclu le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et droit à la vie.

Mohamed El Hamraoui