Un Rwandais s’accuse du meurtre du prêtre vendéen

 Un Rwandais s’accuse du meurtre du prêtre vendéen

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé se rendre en Vendée après l’assassinat d’un prêtre. Thomas COEX / AFP

L’incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes en 2020 s’est accusé de l’assassinat d’un prêtre vendéen lundi matin, a annoncé sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Un homme s’est présenté lundi à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre en Vendée en expliquant avoir tué un prêtre. De nationalité rwandaise, il faisait déjà l’objet d’un contrôle judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020.

« Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d’un prêtre en Vendée », a réagi sur Twitter le ministre de l’Intérieur. M. Darmanin a également indiqué se rendre sur place, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en fin d’après-midi.

Le mode opératoire du crime n’était pas encore connu dans l’immédiat, mais une source policière a écarté une attaque au couteau. Le prêtre, âgé de 60 ans, était membre de la communauté religieuse des Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre. Il accueillait cet homme « depuis plusieurs mois », a indiqué une source policière à l’AFP, confirmant une information de Valeurs Actuelles.

 

L’extrême droite à l’affût

Bénévole au diocèse de Nantes, Emmanuel A., venu se réfugier en France, avait reconnu être à l’origine de l’incendie de la cathédrale, le 18 juillet 2020. Il était libre sous contrôle judiciaire après un passage en détention.

La présidente de Rassemblement national Marine Le Pen, a aussitôt réagi sur Twitter. En « France, on peut donc être clandestin, incendier la cathédrale de #Nantes, ne jamais être expulsé, et récidiver en assassinant un prêtre », a-t-elle tweeté. Ajoutant qu’elle y voyait la « faillite complète de l’État et de Gérald Darmanin ».

Le ministre de l’Intérieur a répliqué sans tarder sur Twitter. Le meurtrier présumé « n’était pas expulsable malgré son arrêté d’expulsion tant que son contrôle judiciaire n’était pas levé ». Il a accusé Marine Le Pen de « polémiquer sans connaître les faits ».

 

Mohamed C.