Violences policières : quelle image pour les forces de l’ordre ?

 Violences policières : quelle image pour les forces de l’ordre ?

Zakaria ABDELKAFI / AFP

Alors que tout le week-end des manifestations contre les violences policières avaient lieu en France, un sondage montrerait, malgré tout, une certaine confiance en la police.

Image positive ?

« 84,9 % des répondants déclarent avoir une image positive des forces de sécurité intérieure », c’est ce que révélait hier (7 juin) le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

C’est en tout cas le résultat d’un sondage conduit par les chercheurs de l’Université Savoie-Mont-Blanc et du centre de recherche de l’Ecole nationale supérieure de la police.

L’enquête a été menée depuis un an, recueillant près de 13 000 réponses sur des questions liées à la « qualité du lien entre la population et les forces de sécurité intérieure (FSI) ».

>>Lire aussi : Police Nationale : Hausse du nombre de plaintes à l’IGPN

Inquiétude ?

Toutefois outre ce sondage dont les résultats sont plutôt en faveur des forces de l’ordre, et notamment des forces de sécurité intérieure, un autre sondage paru début 2020 montrait des résultats différents.

Le 29 janvier dernier, L’express publiait un sondage Ifop selon lequel 43 % des Français faisaient «confiance» aux forces de l’ordre.

Le sondage révélait même que 20 % des sondés ressentaient une « inquiétude » vis de la police et des forces de l’ordre en général.

>>Lire aussi : Assa Traoré : “Ce système répressif et raciste a tué mon petit frère”

Défiance

Le 23 mai dernier, la chanteuse Camélia Jordana déclarait sur France 2 : « Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie ». Des propos qui avaient beaucoup fait réagir.

Entre-temps, le 25 mai dernier, la mort de l’Afro-Américain George Floyd, tué lors d’une interpellation par la police de Minneapolis (Etats-Unis), a entraîné une vague de manifestations outre-Atlantique mais aussi en Europe.

En France, cet événement a notamment fait écho à la mort d’Adama Traoré suite à son interpellation par des gendarmes en 2016.

La parution, et les résultats, du sondage, en partenariat avec l’Ecole nationale de police, dans un contexte où la défiance envers les forces de l’ordre est croissante, paraît opportune.

Charly Célinain