Police Nationale : Hausse du nombre de plaintes à l’IGPN

 Police Nationale : Hausse du nombre de plaintes à l’IGPN

Policiers s’affrontant avec des manifestants Gilets Jaunes à Paris en janvier 2019. Plus d’un millier d’enquêtes ont été déclenchées par la police des polices portant essentiellement sur des « violences volontaires de la part des forces de l’ordre. Alain JOCARD / AFP

La police des polices a vu le nombre de ses dossiers exploser en 2019, par rapport à 2018. Explication principale, selon elle : le mouvement des Gilets jaunes.

Des chiffres qui corroborent les faits que dénoncent les militants antiracistes ces derniers jours.

Une enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), révèle une hausse de plus de 23% du nombre des plaintes qu’elle a reçues en 2019, par rapport à 2018. 1 460 enquêtes au total. Et la moitié vise des actions de « violences » de la police.

Il s’agit principalement de faits recensés lors de la mobilisation des Gilets jaunes avec, au cœur de toutes les polémiques, l’usage des lanceurs de balle de défense (LBD) et des grenades à main de désencerclement (GMD).

Sur ces 399 dossiers, 130 concernent des blessures graves et 274 ont été transmis à la justice. Résultat : une douzaine de policiers pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires.

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« Ripostes nombreuses et plus fermes »

Au-delà des plaintes déposées spécifiquement par les Gilets jaunes, si l’on observe le chiffre total en détail, on se rend compte que parmi ces 1 460 enquêtes déclenchées par l’IGPN, 868 portent sur des « violences volontaires ». Une donnée qui a bondi de 41 % par rapport à l’année précédente.

Selon la police des polices, cette hausse s’explique d’abord par le fait que le nombre de manifestations a été globalement plus important l’année dernière. Et par le fait que de plus de plus de violences visent les forces de l’ordre. Ce qui entraînerait des « ripostes nombreuses et plus fermes », selon les termes choisis par l’IGPN.

Plus que jamais, la question des violences policières s’impose dans le débat public et, avec elle, la notion d’impartialité de l’IGPN justement.

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Chloé Juhel