L’ancien cadre du FN Adrien Desport condamné à trois ans de prison ferme pour avoir détruit des dizaines de voitures

 L’ancien cadre du FN Adrien Desport condamné à trois ans de prison ferme pour avoir détruit des dizaines de voitures

Adrien Desport


 


Les faits étaient très graves et la justice a lourdement sanctionné les auteurs des faits. Elle a condamné ce mercredi  16 septembre à quatre ans de prison, dont trois ferme, Adrien Desport, ex-cadre du Front national de Seine-et-Marne jugé début septembre pour avoir détruit des dizaines de voitures afin de faire croire à une montée de l'insécurité.


 


Ce jeune homme de 25 ans, placé un temps en détention provisoire, a comparu le 2 septembre devant le tribunal correctionnel de Meaux aux côtés de cinq autres militants du parti d'extrême droite notamment pour l'incendie volontaire de treize voitures début avril dans la commune de Mitry-Mory (Seine-et-Marne).



L'ancien militant, qui se plaisait à se présenter comme un cadre du parti chargé de la communication dans le 77, a admis avoir mis le feu à une seule voiture. Ne se souvenant pas "des douze autres", il a néanmoins déclaré "assumer l'ensemble"."J'ai commis des erreurs, je suis ici pour payer pour ce que j'ai fait", avait déclaré cet homme brun et pâle, aux petites lunettes, tout en présentant ses excuses.



Outre les incendies de voitures, Adrien Desport et ses compères âgés de 19 à 25 ans – son ex petite-amie, trois étudiants et un commercial – étaient également jugés pour avoir participé à une association de malfaiteurs, dénoncé une agression imaginaire, ou encore consommé des produits stupéfiants.



La présidente du tribunal avait décrit à l'audience des soirées de "beuverie et de prise de médicaments" du groupe, partant ensuite en tournées destructrices visant des véhicules au hasard ou d'autres appartenant à des personnes avec qui il avait des comptes à régler. Des actes dont Adrien Desport se servait ensuite à des fins politiques et pour dénoncer une prétendue montée de l'insécurité.



Déjà condamné pour port d'arme, il a été présenté comme un "meneur", "manipulateur", par ses coprévenus. "Il m'a souvent fait peur", avait avancé son ex-petite amie, Nathalie Leplat, se disant sous l'emprise de son compagnon. "Quand on est avec quelqu'un comme lui, on n'est plus soi-même, on perd la raison", s'était défaussé Jean-Baptiste Nadji, étudiant de 21 ans, également prévenu.



Reconnaissant un "rôle important" à Adrien Desport mais écartant la manipulation de ses complices, le procureur avait appuyé sur la "manipulation électorale pour faire croire à un climat d'insécurité et appeler au vote" FN et requis trois ans de prison ferme à son encontre.



Des peines allant de huit mois avec sursis à 18 mois, dont neuf mois avec sursis, ont été réclamées pour ses comparses ainsi qu'une "dispense de peine" pour son ex petite-amie, qui a eu un rôle de "lanceur d'alerte" selon le procureur.


Avec AFP


Nadir Dendoune

Nadir Dendoune