A Paris, les loyers toujours trop chers… mais moins qu’avant

 A Paris, les loyers toujours trop chers… mais moins qu’avant

Nicolas Thibaut / Photononstop / Photononstop via AFP

L’encadrement des loyers « progresse », selon la Fondation Abbé Pierre. La part des annonces locatives qui dépassent le plafond légal est en baisse.

 

Il subsiste 28% d’annonces de logement qui ne respectent pas le loyer-plafond légal. Le taux était de 31% en 2022 et de 35% en 2021. Ce sont les résultats du baromètre de la Fondation Abbé Pierre rendu public le 5 octobre. Ces chiffres concernent la ville de Paris mais également, et pour la première fois, d’autres villes.

Cette étude repose sur l’analyse de 25 000 annonces recensées entre août 2022 et août 2023. Par exemple, à Lyon-Villeurbanne, 34% des annonces dépassent le plafond légal, à Lille 37% et à Montpellier 16%.

Concrètement, pour les locataires, les loyers mensuels non conformes à Paris dépassent en moyenne de 237 euros le plafond légal. A l’échelle nationale, la part est de 30% avec un loyer qui dépasse de 198 euros en moyenne le plafond.

 

Loi ELAN de 2018

Actuellement, le contrôle des dépassements de loyers repose sur le signalement par les locataires. Ce dispositif d’encadrement des loyers a été mis en place par la mairie de Paris pour les baux signés, depuis 2019.

Cet encadrement des loyers a été rendu possible à titre expérimental par la loi ELAN de 2018. Il interdit aux propriétaires de demander aux locataires un montant supérieur à une somme donnée, variant selon les quartiers en fonction de l’état du marché.

La fondation appelle le gouvernement à autoriser les villes volontaires qui ont déposé des demandes, telles Marseille ou Bayonne, à mettre en place l’encadrement.

 

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Chloé Juhel