La Présidence se rattrape

 La Présidence se rattrape

AFP PHOTO / FAROUK BATICHE


 


Le président Bouteflika vient  d’apporter  un léger lifting à l’équipe gouvernementale dirigée par Abdelmalek Sellal qu’il a pourtant remaniée il y a quelques jours seulement.


 


Insoutenable légèreté ou volonté de corriger une erreur de casting ? Moins d’une semaine après le remaniement gouvernemental  décidé le président Bouteflika apporte… un autre correctif à l’équipe drivée par Abdelmalek Sellal.  


S’étant rendu compte sur le tard des répercussions négatives que pourrait avoir la dualité créée au sein du ministère des Affaires étrangères avec la promotion de Abdelkader Mesahel comme  ministre, sur la conduite de la diplomatie algérienne, Bouteflika a décidé de rectifier le tir en élevant Ramtane Lamamra au rang de ministre d’Etat tout en limitant les prérogatives de l’ancien secrétaire d’Etat.


« Conformément aux dispositions de l'article 79 de la Constitution, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République a pris ce jour un décret présidentiel relatif aux nominations ci-après : M. Ramtane Lamamra est nommé ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. M. Abdelkader Messahel est nommé ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de Ligue Arabe », assure la Présidence dans un communiqué rendu public aujourd’hui.  


Autre "bévue" qu’a voulu rattraper Bouteflika : le repêchage de l’ancien ministre de l’Energie Youcef Yousfi, éjecté sans ménagement du gouvernement. « En application des dispositions des articles 77 et 78 de la Constitution, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République a également pris un décret présidentiel portant nomination de M. Youcef Yousfi, ministre, conseiller auprès du président de la République, chargé des questions de l'Energie », indique la Présidence.


Reste à percer le mystère de ce remaniement à "double détente"  mais qui peut trouver son explication dans la maladie de Bouteflika.


Yacine Ouchikh 

Yacine Ouchikh