Algérie. Le Maroc exaspéré après l’accueil du chef du Polisario en Espagne

  Algérie. Le Maroc exaspéré après l’accueil du chef du Polisario en Espagne

Le chef du polisario Brahim Ghali. TONY KARUMBA / AFP

Le Maroc a convoqué, samedi 24 avril, l’ambassadeur espagnol à Rabat pour exprimer « une incompréhension et une exaspération » et « demander des explications », après l’accueil en Espagne du chef du Polisario Brahim Ghali, accusé de crimes et de séquestration.

 

« Le Royaume du Maroc déplore l’attitude de l’Espagne qui accueille sur son territoire le dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du « polisario », poursuivi pour des crimes de guerre sérieux et des atteintes graves aux droits de l’homme », a indiqué le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine.

Le Maroc exprime sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives, ajoute le ministère dans un communiqué.

Pour le ministère, l’attitude de l’Espagne suscite une grande incompréhension et des interrogations légitimes. Pourquoi le dénommé Brahim Ghali a été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport ? Pourquoi l’Espagne a jugé utile de ne pas en aviser le Maroc ? Pourquoi a-t-elle opté pour son admission sous une fausse identité ? Et pourquoi la justice espagnole n’a pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes ?, ajoute le communiqué.

Par ailleurs, trois sahraouis – ayant vécu dans les camps de Tindouf, en Algérie qui accusent Brahim Ghali de violation de droits humains et tortures, ont appelé samedi les autorités espagnoles à le traduire en justice. L’une des trois sahraouis a rappelé qu’elle avait déjà déposé une plainte contre le chef du Polisario en Espagne.

Le chef du polisario Brahim Ghali a été hospitalisé en Espagne sous une fausse identité, Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne, le 21 avril au soir, dans un hôpital de Logroño, non loin de Saragosse, en Espagne.

Sahara/ONU. Des membres du Conseil de sécurité préoccupés par la renonciation du polisario au cessez-le-feu

Sahara. Nasser Bourita : « Qui tergiverse ? […] Qui arme le Polisario ? »

 

Mohamed El Hamraoui