Les sénateurs avalisent la loi de finances 2016

 Les sénateurs avalisent la loi de finances 2016

Le parlement algérien à Alger. CITIZENSIDE/FAYCAL NECHOUD / CITIZENSIDE.COM / AFP


 


Sans surprise, le projet de  loi de finances 2016, adopté il y a quelques jours par les députés, a été avalisé aujourd’hui par les sénateurs. 


 


La plus controversée loi de finances 2016 est finalement adoptée. En examen  depuis dimanche dernier au niveau de conseil de la nation, le texte a été voté, sans surprise, à la majorité écrasante (121 voix pour et deux voix contre). N’ayant pas, légalement, le droit d’amender ce projet, voté le 30 novembre dernier à l’APN, la chambre basse du parlement s’est contentée d’un débat expéditif qui n’aura duré qu’une journée (lundi) et qui n’a vu que deux sénateurs contester  son contenu, Zohra-Drif Bitat du tiers présidentiel et Moussa Tamadartaza du FFS.


Mais leur contestation n’a pas pesé lourd sur l’ambiance générale qui régnait au sein de cette chambre où la majorité FLN-RND a plutôt salué les mesures contenues dans cette loi qui sera signée par le président Bouteflika avant la fin de l’année. Elaborée sur la base d’un prix de baril du pétrole à 37 dollars et un taux de change de 98 DA pour 1 dollar, cette prévoit loi une importante coupe budgétaire et une hausse des prix de l’énergie et des taxes. 


En fin, en plus de la révision à la hausse des prix de l’essence, du gasoil et de l’électricité, la loi de finances 2016 augmente également la TVA sur les services. En effet, ce projet instaure un nouveau barème de la vignette véhicules qui propose de répartir les recettes à hauteur de 20% à la caisse nationale des routes et  autoroutes, de 30% à la caisse de garantie et solidarité des collectivités locales (CGSCL) et de 50% au budget de l’Etat.


Des décisions qui font peur aux citoyens et aux partis d’opposition  qui mettent en garde contre une implosion sociale en 2016. Surtout que l’entrée en vigueur de ce texte, dès le 1er janvier 2016, pourrait, estiment-ils, avoir des conséquences très lourdes sur le pouvoir d’achat des Algériens. Selon eux, l’augmentation des prix de l’énergie se répercutera, inévitablement, sur le citoyen et les couches défavorisées qui paieront encore plus cher les produits agricoles et les transports.


Pour rappel, l’examen de ce projet de loi au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN) a donné suite à des débats houleux, ponctués par « une révolte de l’opposition qui avait tenté d’empêcher l’adoption de ce texte ». 


 


Yacine Ouchikh

Yacine Ouchikh