Boxe. À Barcelone, Walid Ouizza remporte le titre de champion de l’Union européenne

 Boxe. À Barcelone, Walid Ouizza remporte le titre de champion de l’Union européenne

Walid Ouizza

Le combat s’annonçait serré et il a tenu toutes ses promesses. Après douze rounds disputés où les deux adversaires sont allés au bout d’eux-mêmes, le boxeur Walid Ouizza, 31 ans, double champion de France (voir nos éditions) a battu ce samedi 4 mars, chez lui à Barcelone, l’invaincu espagnol Alejandro Moya (17 victoires). Walid Ouizza remporte ainsi son premier titre de champion de l’Union européenne. Une victoire remportée aux points par décision partagée.

« Le combat a été difficile. J’avais en face un adversaire de haut niveau, mais je me suis accroché », a réagi auprès du Courrier de l’Atlas Walid Ouizza. « En plus, le combat a été reporté trois fois, cela a un peu compliqué ma préparation ». « Maintenant, je vais me reposer. J’ai pris pas mal de coups et je ressemble à Monsieur Patate !», plaisante le nouveau champion de l’Union européenne.

Ce nouveau sacre pour Walid Ouizza a des goûts de revanche pour le licencié du CS Nouzonville Ardennes, membre de la team Hamid Zaïm (THZ), qui a failli arrêter la boxe en 2018. « Dès mes premiers combats professionnels en 2016, j’avais de grosses douleurs côté droit. Comme je gagnais, je ne me suis pas allé me faire soigner », confiait Walid Ouizza en 2021 au Courrier de l’Atlas le boxeur d’origine marocaine, devenu sur le tard à 30 ans champion de France.

Après deux défaites et alors que la douleur devient insupportable, Walid Ouizza consulte des spécialistes. « J’ai appris qu’il y avait un décalage au niveau de ma hanche. Au fil du temps, un déséquilibre musculaire s’était créé. Mon côté droit est devenu moins développé musculairement. Toutes ces années, je me suis entraîné et j’ai combattu, à l’allure de ma douleur », nous précisait-il alors.

Mais toutes ces années à ressentir la douleur n’ont pas été qu’une mauvaise expérience pour le boxeur. « Mes galères physiques m’ont rendu plus fort mentalement. C’est dans l’adversité, qu’on gagne en confiance », confiait-il au Courrier de l’Atlas. Une force qui a permis à Walid Ouizza de battre chez lui à Barcelone devant son public le favori du combat, l’invaincu espagnol Alejandro Moya.

La suite ? « Cela dépendra des propositions. J’aimerais bien tenter de conquérir une ceinture continenale », assume Walid Ouizza. Toujours plus haut, toujours plus fort…

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Nadir Dendoune