Covid-19 : la vaccination des enseignants au ralenti dans le 93 ?

 Covid-19 : la vaccination des enseignants au ralenti dans le 93 ?

Thomas SAMSON / AFP

En cette rentrée scolaire (26 avril), un syndicat pointe la lenteur de la campagne de vaccination des personnels éducatifs, en Seine-Saint-Denis, département très touché par le virus.

 

Manque de moyens

« Nous aurons dans les prochaines semaines une vaccination prioritaire pour les enseignants, les AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap, NDLR) et les personnels au contact de personnes très vulnérables en particulier en situation de handicap » déclarait Emmanuel Macron le 9 avril dernier, lors d’un déplacement dans une usine d’embouteillage de vaccins Pfizer/BioNTech.

Jeudi dernier (22 avril), Jean Castex confirmait la volonté d’accélérer la vaccination des enseignants. Pourtant, pour SUD éducation 93, en Seine-Saint-Denis, « le manque de moyens dans le département de la Seine-Saint-Denis rend toujours impossible l’application d’un protocole sanitaire protecteur ».

>> Lire aussi : Education nationale : Les enseignants veulent plus de moyens

Vaccination ?

Depuis le 17 avril, des créneau de vaccination sont réservés pour les personnels de l’Education nationale de plus de 55 ans. Mais concrètement, en Seine-Saint-Denis, l’accès y est plutôt restreint. Le 24 avril, les personnels de l’Académie de Créteil ont reçu un mail pour leur indiquer l’emplacement de « seulement quatre centres de vaccination: deux dans le 77, un dans le 94 et un dans le 93, à Aulnay-sous-Bois ! », regrette SUD éducation 93 dans un communiqué.

Accès massif à la vaccination

« Les personnels du 93 ont encore un accès dégradé aux mesures prises nationalement, pourtant le 93 est un des département les plus touchés par l’épidémie » s’indigne le syndicat. Ce dernier précise que certains collègues, éligibles au vaccin, n’ont pas reçu de mail d’information. Aujourd’hui, SUD éducation 93 exige un accès massif à la vaccination, aux tests mais également des créations de postes pour assurer les remplacements.

Au 23 avril, le taux d’incidence dans le département était encore le plus important de France avec 557,91 (contre une moyenne nationale de 306,02).

Toujours en Seine-Saint-Denis, le taux d’occupation des lits de réanimation (nombre de lits occupés par les patients atteints du COVID-19 sur la capacité initiale en réanimation, ndlr) est de 156,2% (contre une moyenne nationale de 118,2%).

 

Charly Célinain