Crise énergétique : les quartiers s’adaptent
Illustration d’une femme qui fait de l’économie du chauffage. La hausse des prix de l’énergie pèse sur le budget des ménages. Clermont-Ferrand, le 20-09-2022. Aline Morcillo / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le prix de l’énergie augmente, l’hiver s’annonce rude et les premiers à en pâtir sont les habitants des plus précaires dont le logement est souvent mal isolé.
L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) a dévoilé son nouveau baromètre sur la vie dans les quartiers populaires. L’inquiétude monte : 72 % des habitants des quartiers prioritaires disent redouter l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur leur capacité à se chauffer.
Le ministre délégué à la Ville et au Logement Olivier Klein, par ailleurs ancien président de l’ANRU, s’est engagé à ce que les projets de rénovation urbaine soient revus en 2023 « pour y inclure l’adaptation des quartiers populaires au réchauffement climatique ».
Le projet s’appelle « Quartiers résilients », la démarche s’accompagnera d’investissements dans une cinquantaine de « territoires-pilotes ». Montant total de ces investissements : 100 millions d’euros. Une somme comprise dans les 12 milliards déjà affectés par l’ANRU au Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) qui couvre la période 2014-2030.
Affectés par la chaleur
Au-delà de l’hiver qui s’annonce rude, l’été dernier a également affecté le quotidien des habitants des quartiers populaires. Ils sont plus nombreux que le reste des Français à déclarer avoir souffert de la chaleur cet été (76% contre 70%), à avoir mal dormi à cause de la chaleur (74% contre 69%), et nettement plus nombreux à avoir eu des difficultés à trouver un endroit où se mettre au frais (62% contre 48%).
Projet plus vaste et plus ambitieux
L’urbanisme de ces quartiers laisse souvent peu de place à la nature et provoque des îlots de chaleur et les logements y sont parfois moins bien protégés qu’ailleurs contre la chaleur. « J’émets donc le voeu que cette démarche ne soit qu’une première étape d’un projet plus vaste et plus ambitieux, un projet plus large qu’on appellerait Quartiers 2030 », a ajouté Olivier Klein, en écho au plan d’investissements promis par Emmanuel Macron dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle.
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