Dole : Condamné pour avoir tenté d’écraser un « sale bicot » ?

 Dole : Condamné pour avoir tenté d’écraser un « sale bicot » ?

Adil Sefrioui et son épouse Laetitia. Photo : Impression d’écran / Youtube

Dole. C’est une violente altercation sur fonds d’insultes racistes qui est au cœur de ce procès en appel. Les deux hommes sont poursuivis.

 

Aujourd’hui sera rendue la décision de la cour d’appel de Besançon au sujet de la violente agression raciste qui s’est produite à Dole, il y a plus de six mois. C’est un homme de 72 ans qui a foncé en voiture sur un père de famille d’origine maghrébine. Il est poursuivi pour « violences volontaires avec arme et injures racistes » et risque de la prison ferme.

Le magistrat a requis une peine de trois ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis. Le père de famille d’origine maghrébine est également poursuivi pour des faits de violences légères, injures publiques et dégradation du bien d’autrui.

« Sale bicot »

Le 21 avril dernier, Adil Sefrioui repère un homme en train, semble-t-il, de prendre ses enfants en photo alors qu’il se trouve chez lui. Il l’interpelle, s’ensuit un échange. Les insultes fusent. Le père de famille a le réflexe de filmer la scène : « Sale bicot ! », lui dit le retraité, « Tiens amène-toi devant la bagnole ».

Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux. Ce septuagénaire remonte alors dans sa voiture, fait demi-tour puis dirige le véhicule sur Adil Sefrioui, avant de détériorer la palissade du jardin. Ce dernier a subi plusieurs fractures aux vertèbres et a eu 30 jours d’ITT. Le retraité dit, lui, avoir été frappé.

Cinq ans de prison

En juillet dernier, le retraité a été condamné, en première instance, à cinq ans de prison dont deux avec sursis. Il a donc fait appel. C’est cette décision qui est attendue dans la journée de ce 18 novembre. Un procès qui tentera de répondre à la question suivante : l’accusé a-t-il eu l’intention de tuer en fonçant sur le père de famille ?

>> Lire aussi : 

La plaque en hommage à Ahmed Merabet de nouveau vandalisée

« Un bicot, ça nage pas » : quatre mois avec sursis requis contre un policier

 

Chloé Juhel