États-Unis : Trois hommes d’origine palestinienne blessés par balle

 États-Unis : Trois hommes d’origine palestinienne blessés par balle

La police de Burlington privilégie la piste du crime à caractère islamophobe.

Trois jeunes hommes d’origine palestinienne ont été victimes de tirs par balle samedi soir dans l’État du Vermont aux États-Unis, selon les autorités locales, soulevant des suspicions quant à un crime de haine potentiellement lié au conflit israélo-palestinien. Le suspect, pour l’heure non identifié, a ouvert le feu sur les jeunes hommes âgés de 20 ans qui se promenaient, en blessant gravement l’un d’entre eux.

L’attaque s’est produite à Burlington, à environ 70 km de la frontière canadienne, alors que les victimes célébraient les festivités de Thanksgiving. D’après les informations de la police, les jeunes hommes ont été confrontés à un homme blanc armé d’un pistolet qui a ouvert le feu sans proférer de paroles, tirant au moins quatre balles avant de prendre la fuite à pied.

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Deux des victimes sont dans un état stable, tandis que la troisième, plus gravement touchée, souffre de blessures sérieuses. Deux des victimes portaient des keffiehs traditionnels au moment de l’agression.

Bien que le mobile du suspect ne soit pas clairement établi à ce stade, la police, dans un contexte où les tensions liées au conflit israélo-palestinien sont particulièrement élevées, n’écarte pas la possibilité que cet acte soit motivé par la haine. Jon Murad, chef de la police locale, a souligné que, dans un climat aussi tendu, il est difficile de ne pas considérer cet incident comme potentiellement lié à un crime de haine.

 

La piste du crime de haine privilégiée

La guerre entre Israël et le Hamas a engendré des tensions croissantes à travers les États-Unis, se traduisant par une augmentation des actes antisémites et islamophobes. Les familles des victimes ont vivement réagi, qualifiant l’agression de terrifiante. Elles appellent les autorités à mener une enquête approfondie, notamment en traitant l’agression comme un potentiel crime de haine. Le président Joe Biden a été informé de l’incident, selon la Maison Blanche.

Le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, a condamné cet acte, soulignant que la haine n’a pas sa place et exprimant sa profonde déception face à cette nouvelle choquante. L’enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque et l’identification du suspect reste une priorité pour les autorités.

Rached Cherif