Gérard Longuet, « pas islamophile », justifie les contrôles au faciès

 Gérard Longuet, « pas islamophile », justifie les contrôles au faciès

Contrôle d’identité par des policiers dans les transports en commun de la région parisienne. Sébastien Nogier/AFP


Le sénateur Les Républicains et ancien ministre Gérard Longuet, soutien de François Fillon, a affirmé dimanche sur Radio J qu'il n'était « pas islamophile », car l'islam est « une religion qui (lui) pose de vrais problèmes ». Il justifie en outre que les contrôles d’identité ciblent les « gens qui ne seraient pas européens », parce que plus susceptibles d’être en situation irrégulière.


Interrogé sur les accusations de « racisme institutionnel » lancées par des associations en lien avec l'affaire Théo, il dénonce cette « mise en accusation » et souligne que « la France est sans doute l'un des pays d'Europe les plus ouverts, les plus conciliants, où les familles multiraciales et multiconfessionnelles sont les plus nombreuses ». Il estime toutefois que « les Chinois du XIIIe arrondissement (de Paris) ne posent à ma connaissance pas de problème particulier ». Selon lui, les problèmes sont « là où il y a de fortes communautés d'origine musulmane, qui sont de nationalité française ou qui ne le sont pas ».


S'agissant des accusations lancées contre la police, le sénateur de la Meuse note qu'on lui « demande de lutter contre l'immigration clandestine et contre les gens qui séjournent sans papiers ». Or, ajoute-t-il, « en général, les gens qui séjournent sans papiers ressemblent à des étrangers ». « C’est-à-dire qu'ils ne sont en général pas Européens (…) Donc il n’est pas tout à fait anormal que le contrôle concerne plutôt des gens qui ne seraient pas Européens. Mais on peut être parfaitement noir et parfaitement allemand », affirme M. Longuet.


Relancé, le sénateur répond : « Je ne suis en effet pas islamophile. C'est une religion qui me pose de vrais problèmes pour une raison très simple, c'est qu'elle ne sépare pas le temporel et le spirituel ». En 2010, Gérard Longuet avait provoqué une polémique en lançant, pour s'opposer à la nomination de Malek Boutih à la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) : « Il vaut mieux que ce soit le corps français traditionnel qui se sente responsable de l'accueil de tous nos compatriotes ».


Rached Cherif


(Avec AFP)

Rached Cherif