Guy Bedos versus Nadine Morano: l’humoriste relaxé

 Guy Bedos versus Nadine Morano: l’humoriste relaxé

JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP


 


On ne va pas cacher notre plaisir. L’humoriste Guy Bedos, poursuivi pour avoir notamment traité Nadine Morano de « conne », a été relaxé ce lundi 14 septembre par le tribunal correctionnel de Nancy. Le tribunal a estimé qu’il était resté dans « la loi du genre » en tant qu’humoriste, et qu’il n’avait « pas dépassé ses outrances habituelles » lorsqu’il avait copieusement insulté l’élue lors d’un spectacle à Toul (Meurthe-et-Moselle) le 11 octobre 2013.


 




« Nadine Morano a été élue ici, à Toul ? Vous l’avez échappé belle ! On m’avait promis qu’elle serait là … Quelle conne ! », avait alors lancé l’artiste à un public de 1300 personnes. Il avait ensuite enchaîné plusieurs injures envers l’élue.



Le comédien a renouvelé son injure ce samedi 12 septembre, dans l’émission « On n’est pas couché », sur France 2. « Pas un mot, ni pour ni contre Nadine Morano. Elle est trop chère. J’aurai le jugement lundi, d’ici là, je me tais », avait-il répondu dans un premier temps à Laurent Ruquier, avant de s’emporter une nouvelle fois. « Quinze mille euros, quand même ! Quinze mille euros ! Ça ne va pas, non ? C… ! », a-t-il dit, suscitant des rires dans le public.


 


Le lundi 7 septembre, une peine d’amende avait été requise contre Guy Bedos. Pour le procureur Pierre Kahn, « la limite avait été franchie » lorsque l’humoriste avait insulté l’élue, ce qui lui a valu ces poursuites pour injure publique, passible d’une amende maximale de 12 000 euros. Le comédien âgé de 81 ans s’était défendu d’être « misogyne » et son avocat avait dénoncé une « instrumentalisation » de l’affaire.


Mme Morano réclamait 15 000 euros de dommages et intérêts, qu’elle souhaitait verser à des associations de lutte contre les violences faites aux femmes. 


Nadir Dendoune


 

Nadir Dendoune