“Nos quartiers ne sont pas des stands de tir”

 “Nos quartiers ne sont pas des stands de tir”

France. Un policier équipé d’un pistolet flash-ball. AFP PHOTO PATRICK HERTZOG


 


Familles de victimes et associations se mobilisent contre les abus policiers. Dans un communiqué elles invitent tous les citoyens à filmer “toute interaction avec des policiers”.


 


La préconisation du Défenseur des droits (lien article Charly) d’interdire le Flash-Ball Superpro et de mettre en place un moratoire général sur son usage n’a pas satisfait les familles de victimes ni les associations. Si elles tiennent à “encourager le Défenseur des droits” elles regrettent “qu’il ne préconise malheureusement pas l’interdiction du Flash-Ball LBD 40 pourtant plus précis, plus puissant et plus utilisé par les forces de l’ordre”.


“Des recommandations loin d’être suffisantes mais qui ont le mérite de relancer le débat autour de cette arme extrêmement dangereuse” nuancent tout de même les associations via un communiqué.


Au-delà de la violence et des blessures, souvent graves, provoquées par ces armes, “l’usage banalisé qui en est fait ne cesse d’accroître le fossé police/population” dénoncent les acteurs de terrain.


Pour que “le gouvernement prenne ses responsabilités sur ces questions”, les différentes associations et familles de victimes “invitent tous les citoyens, mineurs ou majeurs, à filmer systématiquement toute interaction avec des policiers, en s’inspirant de la pratique américaine du copwatching4”.


Un moyen efficace pour éviter d’autres bavures policières à l’avenir.


Jonathan Ardines

Jonathan Ardines