Pas de remplaçants sur le banc de l’éducation dans le 93

 Pas de remplaçants sur le banc de l’éducation dans le 93

Les Bonnets d’âne investissent le stade de France


 


« Si ses engagements n’étaient pas à la hauteur, notre détermination n’en serait que plus grande et nos actions à sa mesure ! » telle était la promesse du collectif de parents d'élèves et d'enseignants, les Bonnets d'âne, à la veille d'une réunion capitale pour l'avenir de l'enseignement en Seine-Saint-Denis. Ce dimanche (3 juillet), en marge du match France-Islande, quart de finale de l'Euro, à Saint-Denis, le collectif a profité de l'événement pour rappeler que le vrai match est celui qui se joue pour  une égalité de l'enseignement sur tout le territoire français.


 


Pas de remplaçants


A l'heure où la quasi totalité de la France vit à l'heure du football, les Bonnets d'âne posent la question : « est-ce la seule carrière que nos enfants puissent espérer ? Ne doivent-ils pas avoir le


droit à la même école qu’ailleurs, pour que tous les possibles s’ouvrent à eux ? ». Si en début d'année scolaire, les promesses du ministère de l'Education étaient nombreuses, le bilan dressé à la fin de l'année est bien loin des espérances : « Certains jours, plus de 300 classes sont restées sans instituteur. Pour régler ce problème, L’Etat annonce triomphalement la création prochaine de ….


110 postes de remplaçant-e-s (…) la suppression de 190 postes de RASED est « compensée » par la création de … 16 postes ! ». Et les perspectives pour la rentrée prochaine ne sont pas plus réjouissantes avec l'annonce, notamment, de plusieurs fermetures de classes…


 


Classes fermées


Alors que le résultat du Comité technique spécial départemental (CTSD) est quasiment acté en faveur des fermetures de classes, les Bonnets d'âne se joignent à la lutte des parents des écoles de Saint-Denis qui continuent de se battre comme Paul Langevin, Henri Wallon et Pasteur.


Même s'il fait passer son message avec ironie et un certain humour, le collectif n'en demeure pas moins déterminé : « Pour que nos enfants aient un instituteur formé chaque jour, quand va-t-on recruter et former des candidats en nombre suffisant et dans de bonnes conditions ? Il faut pour les instits un Clairefontaine de l’enseignement ».


Les derniers rassemblements ou initiatives concernant l'éducation en Seine-Saint-Denis n'ont pas réellement porté leurs fruits. Si l'année dernière, parents d'élèves et enseignants ont bien voulu croire aux promesses de l'Education nationale, il existe de très fortes chances que la prochaine rentrée ne se passe pas sereinement, comme l'ont déjà annoncé quelques parents d'élèves…


 


F. Duhamel

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