World Press Photo 2015 : le choc des photos

 World Press Photo 2015 : le choc des photos

Crédit photo : Massimo Sestini


 


Mieux comprendre le monde via un photojournalisme de qualité, tel le leitmotiv du concours World Press Photo. Durant toute l'année, les photos des lauréats sont présentées dans une centaine de villes du monde entier. Les Français pourront découvrir les clichés gagnants à la galerie Azzedine Alaïa (Paris) jusqu'au 27 septembre. Migration, discrimination, guerre, sport, l’occasion de revivre l'actualité internationale à travers l’œil d'artistes.


 


Réalité


Depuis 60 ans, le World Press Photo s'attache à montrer la réalité du monde qui nous entoure. Pour le concours 2015, près de 100 000 clichés venant de 5700 photographes du monde entier ont dû être départagés. Finalement, ce sont 41 photographes de 17 nationalités différentes qui ont été récompensés dans huit catégories : sujets contemporains, vie quotidienne, informations générales, projets à long-terme, nature, portraits, sports, spots d'information.


60 ans et une exigence toujours aussi pointue. Particulièrement aujourd'hui où les retouches sont de plus en plus fréquentes, nuisant à l'intégrité et à la réalité de la photographie, essentielles dans le photojournalisme. Ainsi ce sont 22% des photos qui ont été éliminées d'office : « Nous voulons garder un excellent niveau » souligne Lars Boering, managing director du World Press Photo.


Au cœur de l'actualité


Le premier prix a été remporté par le photographe danois Mads Nissen pour un cliché mettant en scène un couple homosexuel à Saint-Pétersbourg (Russie). Une photo dénonçant la discrimination juridique et sociale dont sont victimes les minorités sexuelles dans ce pays.


Des exécutions publiques en Iran au conflit Ukrainien, les sujets couverts par les lauréats sont vastes. Toutefois, un cliché reste terriblement d'actualité. La photo prise par l'Italien Massimo Sestini, le 7 juin 2014, d'une embarcation de réfugiés à près de 25 km de la côte libyenne, juste avant leur sauvetage par une frégate italienne de l'Opération Mare Nostrum.


Un an plus tard, la forte augmentation des morts en mer méditerranée mais surtout, une autre photo, celle du jeune Syrien de trois ans, Aylan Kurdi, mort noyé dans le naufrage d'une embarcation de migrants en Turquie, a enfin poussé la communauté à prendre des résolutions d'accueil.


F. Duhamel


World Press Photo 2015, Galerie Azzedine Alaïa (Paris), jusqu'au 27 septembre 2015.

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