Injures contre Aya Nakamura : 13 militants d’extrême droite bientôt jugés

Aya Nakamura lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le 26 juillet à Paris. (ESA ALEXANDER / AFP)
Treize militants d’extrême droite seront jugés le 4 juin à Paris pour injures racistes. Aya Nakamura a porté plainte après l’annonce de sa participation à la cérémonie d’ouverture des JO.
D’après le parquet, « les investigations ont permis de constater que les publications émanaient notamment du compte X du groupe Les Natifs, affilié à la mouvance d’extrême droite identitaire, ainsi que de son porte-parole, Antoine G. ». « Le responsable du groupe, dont les autres attendaient l’aval et les consignes, a été identifié comme Édouard M. », a également précisé le ministère public.
Jugés pour injure publique
Les Natifs avaient notamment diffusé sur les réseaux sociaux, à l’hiver 2024, une banderole sur laquelle était écrit : « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako. » L’artiste avait réagi à cette banderole dans un post sur ses réseaux sociaux :
« Vous pouvez être raciste mais pas sourd… C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’État numéro 1 en débats, etc., mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal. »
Ces treize personnes seront jugées devant la 17ᵉ chambre correctionnelle pour injure publique en raison de la prétendue origine, ethnie, race ou religion, ainsi que pour provocation publique à la discrimination pour les mêmes motifs.
Garde à vue et enquête
Le parquet de Paris a reçu, le 13 mars 2024, des signalements de la Licra et de SOS Racisme. La chanteuse a également déposé plainte le 20 mars. L’enquête a été confiée par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet à l’Office central de lutte contre les crimes de haine et la haine en ligne. Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue ou entendues.
Aya Nakamura est la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde. Elle a marqué la cérémonie d’ouverture des JO 2024 avec une reprise du standard de Charles Aznavour, For me, formidable, accompagnée par la Garde républicaine sur le pont des Arts à Paris.