Nouveau round dans la bataille judiciaire pour Tariq Ramadan

 Nouveau round dans la bataille judiciaire pour Tariq Ramadan

MEHDI FEDOUACH / AFP


Ce jeudi après-midi, la chambre de l’instruction du Palais de Justice de Paris doit se pencher sur la demande d’annulation des mises en examen du théologien.


Nouvelle échéance dans ce que l’on nomme désormais l’affaire Tariq Ramadan. C’est aujourd’hui, précisément en fin d’après-midi, que la chambre de l’instruction du Palais de Justice de Paris va examiner deux requêtes déposées par Emmanuel Marsigny, l’avocat de l’islamologue. La première concerne une demande d’annulation des deux témoignages sous X qui attesteraient les pratiques violentes de Tariq Ramadan. L’autre requête examinée porte sur une demande d’annulation des mises en examen du théologien.


Consentement


En France, deux femmes l’accusent de viol. Henda Ayai en 2012, et « Christelle » en 2009. Au cœur de l’examen de la requête de l’avocat de Tariq Ramadan, il y a la série de sms échangés entre la première femme et l’enseignant d’Oxford. C’est en se basant sur ces textos que l’avocat de Tariq Ramadan soutient le fait que les relations sexuelles étaient consenties et que, donc, il n’y aurait pas eu de viol. Depuis le 22 octobre dernier, c’est en effet l’axe de défense du théologien, ce qui n’était pas le cas avant puisqu’il niait toutes relations avec Henda Ayari ainsi qu’avec « Christelle ».


Experts de la reconnaissance faciale


Par ailleurs, concernant la seconde plaignante, la défense de Tariq Ramadan considère qu’elle a menti sur son emploi du temps, le soir du viol présumé. Les avocats se basent sur une photo prise le soir de la conférence, le 9 octobre 2009 alors que « Christelle » dit avoir été séquestrée dans une chambre d’hôtel. Tariq Ramadan dit précisément reconnaître cette femme sur la photo. Ses avocats ont d’ailleurs fait appel à trois cabinets d’experts de la reconnaissance faciale pour confirmer la présence de cette femme parmi le public.

Chloé Juhel