La ZLECAF, une initiative historique pour le commerce africain

 La ZLECAF, une initiative historique pour le commerce africain

Crédit: DR

Nous sommes aux derniers mètres pour l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) prévue en janvier 2021. Le Maroc envisage de finaliser le processus des règles d’origine avant le 31 décembre prochain et est sur le point de ratifier l’accord régissant la ZLECAF. Sans le volontarisme et l’engagement des chefs d’Etats africains, ce projet aurait moisi dans les armoires de l’Union Africaine. 

La crise sanitaire du Covid-19 a retardé de quelques mois certains chantiers. En revanche, elle a permis de mettre en lumière les failles des systèmes de production et d’approvisionnement en Afrique et la forte dépendance du continent aux importations des produits manufacturés. En plus, toutes les enquêtes réalisées auprès des chefs d’entreprise africains reviennent sur de sérieux problèmes liés au transport et aux capacités de logistique. 

La ZLECAF, une initiative historique

Pour les 54 pays africains, la ZLECAF est une initiative stratégique historique pour booster le commerce intra-africain par la suppression progressive des droits de douane, et accélérer l’intégration économique du continent. Selon Abdou Diop, président de la Commission Afrique de la CGEM (patronat marocain), la construction de cette ZLECAF prendra du temps et favorisera dans un premier temps les pays qui ont déployé des stratégies industrielles pertinentes, comme le cas du Maroc avec les écosystèmes automobile, aéronautique, textile et industrie pharmaceutique. 

>> Lire aussi : Moulay Hafid Elalamy : « Il ne faut pas qu’on baisse les bras »

Industrialisation de l’Afrique

La ZLECAF stimulera certainement des initiatives pour l’industrialisation du continent africain et notamment les investissements de substitution aux importations et sortir progressivement de la dépendance des matières premières brutes à faible valeur ajoutée. L’installation d’usines locales pour valoriser les matières premières permettra la création d’emplois pour la jeunesse africaine, le transfert du savoir-faire et la création de richesses. Le secteur privé africain est interpellé par le potentiel énorme offert par la ZLECAF, mais cela passe par un travail en profondeur d’amélioration de la productivité et de la compétitivité des entreprises africaines. 

>> Voir aussi : Moulay Hafid Elalamy : « Le Maroc est un partenaire fiable pour sa population et nos pays amis »

Malika El Kettani