Laïcité : Robert Ménard rappelé à l’ordre par le tribunal administratif de Montpellier

 Laïcité : Robert Ménard rappelé à l’ordre par le tribunal administratif de Montpellier

Robert Ménard avait refusé de marier le jeune Algérien expulsé. Ludovic MARIN / AFP

Le TA de Montpellier a, une nouvelle fois, rappelé le principe de laïcité à Robert Ménard, suite à l’installation d’une crèche dans l’hôtel de ville de Béziers.

 

Mercredi (14 décembre), le tribunal administratif de Montpellier rendait une ordonnance enjoignant Robert Ménard, maire de Béziers, de retirer la crèche de Noël installée au sein de l’hôtel de ville. Et ce, dans les 24 heures, « sous astreinte de 100 euros par jour de retard » précise la Ligue des droits de l’homme (LDH) qui a saisi le tribunal en référé. Le TA a estimé que « cette installation dans l’enceinte d’un bâtiment public méconnai(ssai)t les dispositions de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et les exigences attachées au principe de neutralité des personnes publiques », selon l’AFP.

Complicité ?

« On obéit, mais je regrette cette mesure qui est d’une grande brutalité face à quelque chose qui, pourtant, rassemble », réagissait Robert Ménard (AFP). De son côté, le LDH se félicitait de la décision du tribunal, mais admettait être « interrogatif » quant à l’inaction du préfet de l’Hérault. Dans un communiqué, l’association a indiqué avoir sollicité, en vain, le sous-préfet afin qu’il « soumette au tribunal administratif cette décision manifestement illégale », d’installer une crèche de Noël au sein de l’hôtel de ville. La LDH parle même de « complicité renouvelée », puisque ce n’est pas la première fois que le cas se présente.

Eternel recommencement

Tous les ans depuis 2014, le maire de Béziers fait installer une crèche de Noël dans l’hôtel de ville. Quasiment chaque année, la LDH, ou d’autres militants, ont tenté de la faire retirer. La justice leur a donné raison notamment en 2017 et 2018. Cependant, en 2020, elle avait donné raison à Robert Ménard. Cette année, le tribunal a fait respecter le principe de neutralité publique. Nul doute que, dès l’année prochaine, le maire de Béziers tentera une nouvelle fois d’imposer sa crèche.

Charly Célinain