Lancement de l’expérimentation du cannabis médical en France

Lancée avec le déplacement d’Olivier Véran au CHU de Clermont-Ferrand ce vendredi 26 mars, la campagne d’expérimentation du cannabis médical concerne 215 centres de référence dans 170 hôpitaux.

Le ministre de la Santé Olivier Véran s’est rendu au CHU de Clermont-Ferrand pour marquer « la première prescription » du cannabis médical. Cette campagne a été  très attendue par les associations de patients. L’expérimentation durera deux ans, et concernera à terme 3.000 patients.

Un déploiement effectif à partir du 29 mars

« Le déploiement effectif se fera à partir de lundi » 29 mars dans d’autres hôpitaux de référence où des médecins spécialistes (douleur, cancérologie, neurologie, épilepsie, sclérose en plaque, soins palliatifs) se sont déjà formés, annonce Nathalie Richard, directrice du projet Cannabis médical à l’Agence du médicament ANSM. 215 centres de référence dans 170 hôpitaux sont impliqués dans l’expérimentation. Une carte permettant d’identifier ces structures effectuant les consultations ainsi que les pathologies concernées sera publiée vendredi après-midi, selon l’ANSM.

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En cas de maladies graves

La première consultation se fera obligatoirement dans un de ces centres de référence, avec des patients déjà suivis dans ces services hospitaliers spécialisés ou bien adressés par leur médecin traitant. Les patients sont éligibles s’ils soufrent de maladies graves : certaines formes d’épilepsies, de douleurs neuropathiques, d’effets secondaires de la chimiothérapie, de situations de soins palliatifs ou certaines douleurs de la sclérose en plaques. Mais seulement « en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance » avec les traitements déjà existants, selon l’ANSM.

Ordonnance sécurisée

La prescription se fera sur ordonnance sécurisée (pour 28 jours maximum), comme pour tout stupéfiant parmi lesquels le cannabis est classé. Le cannabis à fumer est exclu du protocole.

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Malika El Kettani