Le Conseil d’Etat valide une conférence sur Gaza avec Rima Hassan à l’Université Paris-Dauphine

 Le Conseil d’Etat valide une conférence sur Gaza avec Rima Hassan à l’Université Paris-Dauphine

Pascal GUYOT / AFP

Avec la justice française, ce n’est jamais blanc et noir. La conférence intitulée « Agir face à la menace de génocide à Gaza » pourra se tenir « dans les meilleurs délais » à l’Université Paris-Dauphine, avec pour invités Rima Hassan, juriste franco-palestinienne et candidate aux élections européennes (à la septième position) sur la liste La France insoumise, et Ivar Ekeland, président de l’association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip).

Le Conseil d’Etat a confirmé, lundi 6 mai, la décision du juge des référés du tribunal administratif de Paris prise le 4 mai, dont le président de l’université El-Mouhoub Mouhoud avait fait appel.

Le comité exécutif de l’université avait mis en avant le « risque de troubles à l’ordre public » et la nécessité de « garantir la sécurité » pour justifier l’interdiction de cette conférence sur Gaza, estimant que le sujet de la réunion, organisée par le Comité Palestine de Dauphine dépassait « les missions de l’établissement ou serait de nature à remettre en cause sa neutralité ». 

Pour les juges des référés du Conseil d’Etat, il n’existe pas d’« éléments suffisamment circonstanciés de nature à établir au sein de l’université Paris-Dauphine la réalité des menaces alléguées à l’ordre public et l’impossibilité d’y faire face ». A leurs yeux, « la réalisation de travaux dans la cour d’honneur de l’établissement rendant plus difficile la sécurisation des locaux n’est pas à elle seule suffisante pour fonder l’interdiction de la réunion en cause ».

 

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Katia Guermonprez, avocate du comité Palestine de Paris-Dauphine – constitué par les syndicats SUD éducation et FERC-CGT et qui compte une centaine de membres –, s’était étonnée d’une « gestion prédictive de l’ordre public par la direction selon laquelle la conférence devait mal se passer ».

Or, a-t-elle relevé, « des conférences se sont bien passées et les travaux en cours depuis un an n’ont visiblement pas bloqué les autres conférences ». L’université n’est « pas un salon de thé » et elle doit « garantir l’expression du pluralisme des opinions dans le respect du maintien de l’ordre », a-t-elle complété.

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