Le festival des Journées Cinématographiques de Carthage est maintenu

 Le festival des Journées Cinématographiques de Carthage est maintenu

Les JCC sont un moment de détente et d’espoir, Khaouthar Ben Hania, actrice tunisienne

Lever de rideau sur les JCC à Tunis. Alors que la plupart des grands événements culturels dans le Monde ont dû être reportés à l’année 2021.  

Compte tenu de la situation sanitaire et après deux reports, le Comité directeur des Journées Cinématographiques de Carthage, JCC, a maintenu la 31 ème édition du festival. Elle se tient du 18 au 23 décembre. Une décision qui n’a pas été prise à la légère ou par entêtement mais par amour de la vie, selon Ridha Béhi,  directeur de cette session très particulière.

Les JCC, vent debout, résistent malgré une conjoncture très difficile. Les autorités tunisiennes peinent à contenir une deuxième vague pandémique particulièrement virulente. Cette édition est celle donc de la résistance et du défi. Elle se veut également un message d’espoir.

L’actrice tunisienne Khaouthar Ben Hania ne cache pas son enthousiasme. « Le festival est une ouverture sur l’art et le cinéma pour un public déprimé, à cause de la fermeture des lieux culturels », estime-t-elle.

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Une projection rétrospective a été spécialement conçue pour la soirée d’ouverture, intitulée «  Remake coup de cœur JCC, 1966 – 2019 ».  Programme qui revient sur les 30 éditions passées de ce festival dédié, depuis sa création, aux films d’auteur.

Dans son édito, le directeur des JCC et cinéaste Ridha Béhi donne le ton : « Outre la préservation des acquis des JCC et son indéfectible attachement à la vocation africaine et arabe, nous tenons à conférer à cette nouvelle session une dimension engagée et militante pour la sauvegarde de l’environnement ».

Édition bien triste sans compétition officielle

Les JCC  ont démarré vendredi soir à la Cité de la Culture. Un complexe majestueux situé au cœur de la capitale tunisienne. Au menu, 120 films arabes et africains qui seront projetés pendant six jours, dans 16 salles, pour le bonheur des cinéphiles.

Une édition qui doit son maintien grâce également au concours du Ministère de la Santé qui a veillé au strict respect du protocole sanitaire. Résultat, moins de projections, 2 au lieu de 4 par jour. Taux de remplissage réduit à 30 places par salle. Les invités internationaux se font rares. Autre bémol, l’édition 2020 est délestée de sa compétition officielle. Moment fort qui suscite habituellement une véritable émulation et des professionnels et du public.

Mishka Gharbi