Le Festival du Livre africain de Marrakech (FLAM) du 8 au 11 février

 Le Festival du Livre africain de Marrakech (FLAM) du 8 au 11 février

Les soirées du festival seront égayées par des performances musicales, de lectures et de poésie. Écrivains et public auront ainsi l’occasion cette année de se retrouver

Le Festival du Livre africain de Marrakech qui démarre aujourd’hui, du 8 au 11 février. Une rencontre internationale qui promeut la littérature marocaine et africaine qu’abrite la cité ocre.

 

La deuxième édition du Festival du Livre africain de Marrakech (FLAM), est une tribune pour promouvoir la littérature africaine du continent et du monde depuis une terre africaine ouverte sur le monde, a indiqué Younès Ajarraï, délégué général du festival. M. Ajarraï a encore précisé que le festival s’inscrit dans la droite ligne de la politique adoptée par le Maroc à l’endroit du continent africain, à tous les niveaux : politique, économique et humain.

La dimension culturelle revêt une grande importance dans la mesure où elle contribue à rapprocher les peuples du continent, permettant à chaque partie de connaître l’autre et d’explorer son imaginaire et sa façon d’écrire et de s’exprimer, a-t-il souligné. Pour le délégué général du festival, les écrivains sont qualifiés pour assumer cette mission, car « ils nous emmènent à travers leurs créations et leur imaginaire dans le monde des autres cultures avec leurs différences et leurs points communs ».

Quant au choix de la ville de Marrakech pour accueillir cet événement, M. Ajarraï a répondu que cela s’explique par plusieurs raisons, dont sa longue histoire en tant que ville ayant connu la cohésion de diverses communautés humaines au fil des siècles, y compris des communautés originaires d’Afrique subsaharienne.

Dictée géante dans les trois langues

L’une des plus importantes nouveautés de cette édition ; le lancement du programme « hors les murs », car « nous sortirons cette année pour rencontrer un public qui pourrait se sentir éloigné de la culture ». A cet effet, 25 lycées de la ville ont été mobilisés, ainsi que deux universités : l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir. Le programme comprend diverses activités telles que des ateliers d’écriture, des classes de maître et des cafés littéraires. En termes de chiffres, M. Ajarraï a relevé que le festival s’adresse à trois mille jeunes qui rencontreront directement des écrivains pour la première fois de leur vie.

Une autre innovation de cette édition est la tenue d’un concours de dictée géante, une première mondiale, a-t-il détaillé, précisant que cette dictée se déroulera en trois langues : l’arabe, le français et l’anglais.

Pour garantir le succès de ce concours, qui aura lieu le 10 février et accueillera donc trois mille participants, le délégué général du FLAM a noté que 50 enseignants en langues arabe, anglaise et française ont été mobilisés pendant deux mois pour préparer le texte qui sera utilisé dans la compétition. Il s’agit d’un texte sur le thème « Mon Afrique à Moi » qui nous incite à mieux nous connaître, à dissiper les stéréotypes négatifs et à encourager en même temps la lecture et l’écriture, a-t-il encore poursuivi.

Une fête de la littérature

Il est à relever que le FLAM est fondé par Mahi Binebine (écrivain et artiste plasticien), Fatimata Wane-Sagna (journaliste), Hanane Essaydi (universitaire) et Younès Ajarraï (entrepreneur culturel).

Les soirées du festival seront égayées par des performances musicales, de lectures et de poésie. Écrivains et public auront ainsi l’occasion cette année de se retrouver autour de différents formats quotidiens de rencontres.

Le FLAM verra la présence de plusieurs figures de la littérature africaine tels que José-Eduardo Agualusa (Angola), Leïla Bahsaïn (Maroc), Abdelkader Benali (Maroc), Souleymane Bachir Diagne (Sénégal), Ali Benmakhlouf (Maroc), Sophie Bessis (Tunisie), Siham Bouhlal (Maroc), Boum Hemley (Cameroun), Yasmine Chami (Maroc), Touhfat Mouhtare (Comores), Fanta Dramé (Mauritanie), Wilfried N’Sondé (République du Congo), Saad Khiari (Algérie) et Mia Couto (Mozambique).

C’est une fête de la littérature et de la culture africaines, a souligné le président et fondateur du Festival, Mahi Binebine. Cette manifestation culturelle, destinée à tous les publics et à tous les âges, vise à rapprocher la culture et l’art aussi bien des passionnés que de ceux qui s’en sentent éloignés, a encore indiqué M. Binebine dans un mot publié dans le catalogue relatif à cet événement.

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Mishka Gharbi