Le nouvel an amazigh déclaré jour férié et payé au Maroc

 Le nouvel an amazigh déclaré jour férié et payé au Maroc

Désormais, au Maroc, Yennayer, 1er jour de l’an amazigh, est décrété jour férié, chômé et payé à partir de 2024.

Sur décision du roi Mohammed VI, le nouvel an amazigh est déclaré jour férié à l’instar du 1er Moharram de l’hégire et du nouvel an chrétien, a annoncé le cabinet royal diffusé mercredi 3 mai.

Dans ce cadre, le roi Mohammed VI a donné ses hautes orientations au chef du gouvernement pour prendre les dispositions nécessaires en vue de mettre en oeuvre cette haute décision royale. Cette initiative royale vient consacrer « la haute sollicitude dont SM le roi ne cesse d’entourer l’amazighe en tant que composante essentielle de l’identité marocaine authentique, riche par la pluralité de ses affluents et patrimoine commun à tous les Marocains sans exception. Elle s’inscrit également dans le cadre de la consécration constitutionnelle de l’amazighe en tant que langue officielle du pays, aux côtés de la langue arabe », a indiqué la même source.

Ainsi Yennayer, premier jour de l’an amazigh célébré le 12 janvier, est décrété jour férié, chômé et payé depuis cette année. Le calendrier amazigh est un calendrier utilisé par les Berbères en Afrique du Nord. Il est employé pour régler les travaux agricoles saisonniers. Le calendrier présente des similitudes avec le calendrier julien par le décalage hérité de la réforme du calendrier grégorien. Ce calendrier, notamment la numérotation des années (le calendrier est décalé de 950 années par rapport à l’ère commune : 2023 de l’ère commune correspond à 2973 du calendrier berbère), est une référence culturelle pour les Amazighs.

Il existe au Maroc selon les régions des célébrations comme Hagouza, fêtée le 13 janvier, qui  est une tradition agricole commune entre Arabes et Amazighs et dont l’origine pourrait remonter à l’époque de l’empire romain qui avait étendu son influence au Maghreb.

L’instauration d’un jour férié pour yennayer à l’instar du 1er Moharram de l’hégire et du nouvel nn chrétien, est une concrétisation de la valeur symbolique du nouvel an agricole ou amazigh qui était toujours célébré par les Marocains, surtout au niveau culinaire, par la préparation de plats traditionnels comme le couscous.

Mohamed El Hamraoui