La réussite de la transition énergétique au menu de la journée Maroco-Allemande de l’Énergie

 La réussite de la transition énergétique au menu de la journée Maroco-Allemande de l’Énergie


Les participants à la première Journée Maroco-Allemande de l’Énergie, tenue le 28 septembre à Rabat, se sont accordé autour de quatre piliers pour réussir la transition énergétique au Maroc : l’efficacité énergétique, le remplacement des sources d’énergies fossiles par des sources principalement renouvelables, l’introduction de la flexibilité dans le système électrique, ainsi que l’intégration des secteurs de l’industrie, du bâtiment et du transport à travers notamment leur électrification. 


« L’articulation de ces éléments dans une vision à long terme est indispensable pour créer des conditions stables pour les investissements à venir », insiste Martin Schöpe, Chef de division de la Coopération internationale en matière de politique énergétique au sein du ministère allemand de l’Énergie.


Selon Abderrahim El Hafidi, Secrétaire général du Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable, « le Maroc a déjà avancé à pas de géant dans la transition énergétique avec ses objectifs ambitieux pour 2030, et a engagé la réflexion sur la période post-2030 ». Cette réflexion s’opère avec l’appui de la coopération technique allemande GIZ dans le cadre du Partenariat Énergétique. « Le but est de définir, sur la base de scénarios énergétiques, les trajectoires possibles pour l’évolution du mix énergétique marocain à l’horizon 2050 ». Afin de renforcer le Ministère à ce sujet un « Centre d’Analyse et de Prospective énergétique » sera créé en son sein avec le soutien de la partie allemande ». En avril 2016, le Maroc et l’Allemagne s’étaient mis d’accord pour « œuvrer ensemble vers un avenir durable et essentiellement renouvelable à l’horizon 2050 ».


Quant aux effets économiques de la transition énergétique, les intervenants des deux pays se sont accordés sur l’importance d’introduire de la flexibilité dans le système électrique pour faire face à la variabilité des sources d’énergies renouvelables. Ils ont aussi hissé les bénéfices escomptés comme l’indépendance accrue vis-à-vis des énergies fossiles et une meilleure compétitivité de l’industrie nationale. Autre effet positif : la création d’emplois. « En Allemagne, l’industrie des énergies renouvelables emploie aujourd’hui 370.000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 19 milliards d’Euros. », explique Johanna Cludius, du think tank Öko-Institut qui a participé à la Journée. « Nous estimons qu’avec la continuation de la transition énergétique et l’atteinte des objectifs climatiques, 500.000 emplois additionnels seront créés d’ici 2050 et le PIB augmentera de 4,4 % ».


Au Maroc, l’ouverture prévue le 11 octobre 2017 de l’usine de pales de Siemens Gamesa Renewable Energy à Tanger qui créera 700 emplois directs, démontre le potentiel économique du renouvelable.


La rencontre, organisée par le Secrétariat du Partenariat énergétique Maroco-Allemand PAREMA, sous la tutelle du ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable (MEMDD) et du Ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie de la République fédérale d’Allemagne (BMWi), a accueilli plus de 350 représentants marocains et allemands.


M E H

Mohamed El Hamraoui